Burundi : des gorilles vendus ou abattus dans la réserve naturelle de la Kibira
Depuis le début du mois de septembre dernier, 24 gorilles ont été abattus et dix autres vendus dans la réserve naturelle de la Kibira du côté Teza, entre les provinces de Muramvya et Kayanza (centre-nord du Burundi). Selon les témoignages des gardes forestiers de la Kibira, les responsables de l’Office burundais pour la protection de l’environnement dans les provinces de Kayanza et de Muramvya ne prennent pas des mesures suffisantes pour décourager le phénomène. (SOS Médias Burundi)
Des gardes forestiers sont payés pour exécuter ce plan.
« Il y a des gardes forestiers parmi nous qui sont payés pour abattre les gorilles. Des preneurs viennent les récupérer de même que les gorilles qui sont capturés vivants et embarqués dans des véhicules », avoue un garde forestier.
« On nous dit que la viande de gorille a un usage thérapeutique au Rwanda et en Tanzanie. La demande de gibiers explose dans cette forêt. Pire encore, même les bébés gorilles ne sont pas épargnés. Nous avons soumis le rapport à l’ancien ministre en charge de l’environnement mais rien n’a été fait pour protéger ces gorilles », indique J. B, un autre garde forestier.
Nous avons interrogé à ce propos le directeur général de l’Office burundais pour la protection de l’environnement. Il parle d’une simple opération des braconniers et non d’un trafic de gorilles.
« Les braconniers ont toujours existé dans la Kibira. Ce n’est pas nouveau. On essaie de lutter contre ça mais […] », a t-il dit.
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La semaine dernière, un chimpanzé a été tué par des braconniers en province de Kayanza. Six personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une enquête en cours.
Et dans la capitale économique Bujumbura, des singes dont le nombre reste indéterminé ont récemment été volés par des inconnus qui les ont séduits en dehors de leur périmètre au bureau de liaison du ministère en charge de l’environnement.
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Photo d’archives : le chimpanzé tué à Muruta
