Dzaleka : des réfugiés ont fait un Sit-in devant le bureau du HCR

Dzaleka : des réfugiés ont fait un Sit-in devant le bureau du HCR

Ce lundi, plusieurs réfugiés ont manifesté au camp de Dzaleka au Malawi. Ils disent vouloir montrer leur mécontentement face à la famine qui les menace alors qu’ils viennent de passer trois mois sans percevoir une assistance de la part du HCR. Ses représentants locaux qui les ont écoutés via leurs représentants indiquent comprendre leur doléance. Ils rassurent que la question sera transmise à l’échelon supérieur. (SOS Médias Burundi)

Plusieurs dizaines de réfugiés de nationalité burundaise, congolaise, rwandaise, somalienne et éthiopienne ont participé à la manifestation, selon des témoins.

« Ils se sont rendus devant les bureaux du HCR au camp de Dzaleka pour exprimer leur doléance dans une marche pacifique parce qu’ils viennent de passer trois mois sans être assistés », disent nos sources.

Ils se plaignent qu’ils risquent de mourir de faim et que l’ONU les a délaissés.

« Notre droit à la vie est en danger », regrettent des réfugiés.

Et d’ajouter « Tous nos droits sont sérieusement bafoués,… », pouvait-on lire sur leurs pancartes.

Ces réfugié affirment que la dernière distribution de ration alimentaire est intervenue en juillet dernier.

« Est-ce qu’ils pensent que nous vivons par quelle magie ? »,s’interrogent des réfugiés qui ont participé au Sit-in.

Un réfugié, avec écrit à la main devant les bureaux du HCR au camp de Dzaleka

L’agence onusienne en charge des réfugiés dit avoir compris les cris de ces réfugiés.

« Ils nous ont reçus et tranquillisés que d’ici vendredi, notre question aura trouvé solution. Et d’ailleurs, ils ont affirmé que nos doléances vont être portées au siège à Lilongwe », disent des responsables de réfugiés qui citent des agents locaux du HCR.

« Mais sachez que le HCR est à court de moyens», ont-ils ajouté.

Cependant, même si le HCR et les manifestants affirment que la marche a été pacifique, la police s’active pour rechercher les promoteurs du mouvement.

« Ce mardi, la police a convoqué tous nos leaders dans toutes les communautés dans une réunion de crise. Nous avons appris qu’elle veut connaître l’identité de ceux qui ont organisé ce Sit-in, donc les promoteurs. Nous craignons qu’ils peuvent être menacés, arrêtés ou intimidés. Mais nous ne sommes pas prêts à céder à la panique », indiquent des occupants de Dzaleka.

Dzaleka compte plus de 50 mille réfugiés dont plus de 11 mille Burundais.

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Photo : un groupe de réfugiés devant les bureaux du HCR à Dzaleka

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