Burundi : les syndicats préoccupés par la hausse du prix des produits de première nécessité
Les Confédérations des syndicats du Burundi Cosybu et CSB se disent préoccupées par la hausse des prix des denrées de première nécessité. Cela a pour conséquence la détérioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’État, en particulier et de la population en général. Les syndicats demandent au gouvernement de prendre de mesures visant à stabiliser les prix. (SOS Médias Burundi)
Dans un communiqué, les syndicats Cosybu (confédération des syndicats du Burundi) et CSB (confédération syndicale du Burundi) ont exprimé leur indignation face à la hausse exagérée des prix du riz, de haricots, du maïs, du carburant et des produits Brarudi (Brasserie et limonaderie du Burundi).
Les deux confédérations des syndicats des travailleurs burundais indiquent que la hausse des prix des produits de première nécessité ne fait que « détériorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires ».
Ils demandent au gouvernement de s’impliquer d’avantage pour « freiner le choc vécu par les fonctionnaires » en indexant les salaires, en tenant compte du coût de la vie, en accélérant le processus de révision de la hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (smig) -comme cela a été convenu avec les partenaires sociaux du pays. Ils demandent également aux autorités burundaises de revoir à la hausse la tranche non imposable de l’impôt professionnel sur les rémunérations (I.P.R).
Sur le marché, les familles les moins nanties et des fonctionnaires moyens estiment qu’il est « impossible de vivre avec son seul salaire ».
Payer la ration, le loyer, éduquer les enfants, payer les soins de santé et assurer d’autres besoins familiaux deviennent très difficiles.
Impossible pour le moment d’acheter le riz, un kg varie entre 3150 à 4000 francs burundais, disent des fonctionnaires moyens alors qu’il constitue l’un des aliments que l’on doit retrouver sur l’assiette de la plupart de Burundais dans les villes et centres urbains.
Un kg de haricot de qualité moyenne vaut 1800 à 2500 au marché de Cotebu à Bujumbura (la capitale économique).
À Rumonge (sud-ouest), la situation économique est aussi intenable. Un kg de haricot toute variété confondue varie entre 2200 à 2600 alors qu’au mois précédent il variait entre 1600 à 2300 francs burundais.
Le riz est vendu autour de 3500 francs le kg. Un kg de maïs s’achète à 2000 alors qu’il était vendu à 1600 francs burundais le mois dernier.
Face à cette situation, les syndicats Cosybu et CSB demandent au gouvernement de prendre des mesures visant à atténuer la hausse du prix des denrées de première nécessité.
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Photo : une vendeuse de produits de première nécessité dans la ville commerciale Bujumbura, crédit photo : Jean Pierre Aimé Harerimana
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