Ituri : plus de 22 personnes tuées dans differentes attaques armées en Irumu et Djugu

Des hommes armés assimilés aux rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont de nouveau attaqué ce dimanche des villages des territoires d’irumu et de Djugu, en province de l’ituri à l’est de la RDC. Le bilan provisoire est de 22 personnes tuées et plusieurs autres blessées. La société civile locale dénonce l’inertie des autorités administrative et sécuritaire. (SOS Médias Burundi)

Ce lundi, la Convention pour le respect des droits humains (CRDH) , antenne d’Irumu dresse le bilan du passage des assaillants dans ces entités.

Christophe Munyanderu, Coordonnateur de la CRDH dans la région parle d’au moins douze corps des victimes retrouvés et qui gisaient encore au sol.

Parmi les douze, sept civils ont été tués dans les forêts situées à l’ouest du village de Mambelenga précisément à Kalemi à 2km de la RN4 et RN 5 ( route nationale numéro 4 et 5), d’autres personnes ont été assassinées à Apakolu dans les forêts situées à l’ouest du village Otomabere.

La CRDH dénonce une forme de négligence de la part des autorités administrative et sécuritaire qui fait que les rebelles ADF multiplient des attaques dans la zone.

Elle souhaite »l’implication du gouvernement congolais pour stopper les massacres ».

« Si aujourd’hui les ADF peuvent multiplier des attaques dans la chefferie de Walese-Vonkutu c’est parce qu’il y a une sorte de négligence de la part des ceux-là qui ont le pouvoir dans leurs mains, mais aussi nous avons constaté que le territoire d’Irumu n’a pas des députés compétents qui peuvent bousculer le gouvernement central juste pour que les tueries des civils par les ADF dans le sud du territoire D’Irumu puisse être une préoccupation à l’Assemblée nationale », regrette-t-il.

Par ailleurs en territoire de Djugu, toujours dans la province de l’Ituri, dix personnes ont été tuées dans une fusillade d’hommes porteurs d’armes à feu autour de 19h dimanche 12 février 2023 au quartier Dépôt, en commune rurale de Mongbwalu.

Selon un acteur politique cité par la presse locale, ces meurtres ont été perpétrés dans différentes maisons de commerce. Après le forfait, ces hommes armés qui seraient à bord d’une voiture se sont éclipsés dans la nature.

D’autres sources rapportent que plusieurs personnes ont été blessée sans savoir le nombre exact.

Les deux territoires sont plongés dans une crise sécuritaire causée par des groupes armés locaux et étrangers depuis plusieurs années.

Certains avaient accepté d’observer un cessez-le-feu en décembre dernier lors des pourparlers de Nairobi (Kenya), en vain.

Plusieurs milliers d’habitants ont été obligés de fuir leur ménage et trouver refuge dans des camps de déplacés intérieurs dans la même province. Mais là aussi comme les victimes l’ont raconté au Pape François quand il a rencontré les victimes des atrocités et violences commises dans l’Est du Congo début février, les déplacés ne cessent de subir les meurtres, les viols sexuels et d’autres abus.

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Photo d’illustration : un rond-point dans la ville d’Ituri