Rutana-Ruyigi : le gouvernement chasse des riziculteurs de cinq marais

Rutana-Ruyigi : le gouvernement chasse des riziculteurs de cinq marais

Le ministère en charge de l’agriculture a indiqué qu’à partir du mois de mai cette année, les cinq marais de la commune de Giharo, en province de Rutana (sud-est du pays) seront réquisitionnés au profit de la Société Sucrière du Moso (Sosumo) pour un projet d’extension des cultures de cannes à sucre. Les riziculteurs se disent indignés. Ils indiquent que ces marais étaient utilisés par une grande partie de la population des communes de Giharo, Mpinga Kayove, Bukemba de Rutana (même province) et celle de Kinyinya, en province voisine de Ruyigi (est). Ils craignent mourir de faim après l’expropriation. (SOS Médias Burundi)

Le ministère en charge de l’agriculture a déjà averti les agriculteurs qu’au mois de mai, ils devront avoir remis tous les marais de Gatonga, Kinwa, Mazimero, Mukazye et Nyamikungu se trouvant dans la commune de Giharo.

Une équipe du dudit ministère procède à la délimitation des marais.

Les agriculteurs sont déjà avertis qu’après la moisson des cultures en place, ils n’auront plus accès aux cinq marais.

Des habitants de la région de Kumoso englobant les communes de Giharo, Mpinga Kayove, Bukemba de la province de Rutana et Kinyinya de Ruyigi parviennent à se nourrir grâce à l’agriculture pratiquée dans ces marais.

Ces habitants et ceux des régions voisines seront menacés par la famine si le gouvernement ne revient pas sur sa décision, cette région connaissant une longue période de saison sèche, analyse un observateur local.

Cette décision ferait suite à un projet d’extension des cultures de cannes à sucre de la Société Sucrière du Moso (SOSUMO).

La commune de Giharo regorge des centaines de kilomètres carrés de marais aménagés où on pratique la culture du riz deux fois l’année alternée par la culture de maïs, de patates douces et de haricot.

Plusieurs provinces s’approvisionnaient en vivres dans cette commune suite à sa forte production.

Les autorités n’ont pas encore réagi aux doléances des concernés.

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Photo d’illustration : une Burundaise dans un champ de riz dans un marais au nord du Burundi

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