Tanzanie : la ration des réfugiés réduite de 15%
En avril dernier, les réfugiés installés en Tanzanie ont vu leur ration réduite de 15%. Une situation qui révolte les intéressés, qui estiment que la quantité qu’il recevait était déjà insuffisante. Le HCR explique la situation par une arrivée massive de nouveaux demandeurs d’asile en provenance de la RDC. L’agence onusienne affirme avoir accueilli plus de cinq mille Congolais en trois mois alors qu’il n’y a pas eu de financement supplémentaire. Les réfugiés eux, sont très inquiétés. (SOS Médias Burundi)
La réduction concerne tous les produits et tous les réfugiés.
« La quantité de farine de maïs est réduite de 370g jusqu’à 315g par jour et par tête. Celle de haricots est passée de 60g à 50g. La quantité d’huile de cuisine est réduite à moitié, de 20g à 10g de même que le sel de cuisine diminuée de 10g à 5g », détaillent des réfugiés burundais et congolais des camps de Nduta et Nyarugusu tout en précisant qu’un réfugié ne reçoit que 8kg de farine de maïs et moins de 2kg de haricots par mois.
Le HCR explique que les réductions sont intervenues en raison de manque de financement pour prendre en charge des nouveaux demandeurs d’asile en provenance de la RDC dont le nombre s’accroît largement ces derniers mois. L’agence onusienne dénombre plus de cinq mille nouveaux arrivants en provenance de l’est du Congo.
« Les réfugiés doivent partager l’aide disponible » .
Pourtant, les réfugiés y voient beaucoup d’inconvénients du moment qu’il s’agit d’une deuxième réduction depuis le début de cette année.
« Aujourd’hui on rencontre beaucoup d’enfants de moins de cinq ans et des personnes âgées qui souffrent des maladies liées à la malnutrition surtout le Kwashiorkor et le retard de croissance ou encore l’insuffisance pondérale chez les enfants. Les hôpitaux et centres de santé en souffrent énormément et sont débordés », notent des volontaires médicaux.
« Imaginez que cette ration est presque finie en deux semaines, et le reste on fait quoi? Le jeûne improvisé ? Le HCR veut nous infliger une grève de la faim. Il vient de manquer à ses obligations », se lamentent des réfugiés qui demandent au HCR de rechercher des moyens supplémentaires pour prendre en charge des nouveaux demandeurs d’asile au lieu de couper une part sur leur ration, déjà jugée insuffisante.
La Tanzanie abrite plus de 145 mille Burundais, et près de 80 mille Congolais installés majoritairement dans les camps de Nduta et Nyarugusu situés dans le nord-ouest du pays.
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Photo : des réfugiés burundais essaient de se prendre en charge en cultivant dans les alentours du camp pour compléter la ration que le HCR leur octroie
