Rutshuru : une attaque armée fait 19 morts et décime 300 vaches

Rutshuru : une attaque armée fait 19 morts et décime 300 vaches

Ce mercredi , des hommes armés ont attaqué un centre hébergeant des déplacés à Kizimba.
Le bilan avancé par des sources locales fait état de 19 personnes tuées et 300 vaches exterminées. Les auteurs de l’attaque ont été identifiés comme étant des combattants du M23. Ces derniers n’ont pas encore réagi aux allégations.
(SOS Médias Burundi)

Les assaillants ont visé une localité de la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu (est de la RDC).

« Ils sont arrivés dans la nuit et ont commencé à tirer sur les déplacés dans le centre de Kizimba », rapportent des témoins.

Le bilan avancé est de 19 personnes tuées et tout un troupeau estimé à 300 vaches anéanti.

Les notables de la localité accusent des hommes du M23 d’être les auteurs du carnage.

« Ce sont des rebelles du M23 qui ont commis ce carnage. Et en plus des morts, il y a également eu sept blessés. Tout s’est déroulé vers 21 heures ce mercredi. Même le 14 avril, plusieurs autres vaches avaient été volées et emmenées au Rwanda », accuse Aimé Mukanda, un notable de la localité.

Il avoue que les assaillants ont été repoussés par des jeunes volontaires appelés Wazalendo.

Le M23 n’a pas encore réagi à ces allégations.

L’ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021 reprochant aux autorités congolaises de n’avoir pas respecté leurs engagements sur la réinsertion de ses combattants a récemment cédé ses positions à la force régionale de l’EAC dans le cadre d’un cessez-le-feu en cours. Mais le gouvernement congolais accuse ses combattants de continuer d’organiser des incursions dans différentes localités au Nord-Kivu et de provoquer des éléments de la force régionale.

Récemment, le porte-parole des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) dans le Nord-Kivu le lieutenant colonel Guillaume Ndjike Kaiko a présenté à la presse locale en ville de Goma (chef-lieu du Nord-Kivu) des hommes qu’il a dit être des rebelles du M23. Il a annoncé qu’ils font partie d’un groupe qui avait attaqué des militaires burundais de la force régionale, il y a quelques jours.

Depuis sa résurgence, les autorités congolaises restent persuadées que le M23 bénéficie d’un soutien du Rwanda, ce que le gouvernement rwandais ne cesse de balayer d’un revers de la main.

Le groupe armé a toujours nié les massacres, les viols, le pillage lui reprochés par les dirigeants congolais expliquant que « nous ne sommes là que pour protéger nos sœurs et frères, nos parents visés par une épuration ethnique soutenue par le gouvernement congolais » et estimant que « ces accusations visent à nous discréditer auprès de la population ».

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Photo d’illustration : un camp de déplacés au Nord-Kivu

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