Kirundo : le CNL interdit de tenir des réunions dans les communes de Busoni et Kirundo

Des réunions des militants du parti CNL (Congrès national pour la liberté) devraient se tenir ces samedi et dimanche respectivement dans les commune de Busoni et Kirundo. C’est en province de Kirundo (nord du Burundi). À la grande surprise des organisateurs, une lettre du gouverneur est tombée vendredi pour interdire ces rencontres. Les responsables provinciaux du CNL déplorent ce comportement du gouverneur d’interférer dans les activités des partis de l’opposition et demandent aux autorités provinciales de ne pas verrouiller l’espace politique. (SOS Médias Burundi)

Selon nos sources, les membres de ce parti de l’opposition des communes de Busoni, Bwambarangwe et Gitobe devaient se rencontrer au centre de Rusarasi dans la zone de Murore, en commune de Busoni.

Une autre réunion devait se tenir au chef-lieu de la province au stade de Bushaza où les militants des communes de Kirundo, Bugabira, Ntega et Vumbi avaient prévu de converger.

Dans sa correspondance, le gouverneur justifie la décision d’interdire ces réunions par le fait d’éviter d’éventuels affrontements qui peuvent surgir au sein des militants de ce parti que cet administratif estime s’être scindés en deux.

Les représentants du CNL dans cette province ne sont pas du même avis.

« Il est inacceptable que l’administration provinciale s’immisce dans l’organisation interne du parti. Ces autorités veulent détruire notre parti, rien d’autre que cela », a dénoncé un des membres des organes provinciaux du CNL.

Les représentants locaux de la principale formation politique d’opposition au Burundi rappellent que le bureau du parti avait adressé une lettre au gouverneur en date du 29 mai pour l’informer de la tenue de ces réunions des 3 et 4 juin.

Le bureau provincial du CNL déplore que la lettre du cabinet du gouverneur Albert Hatungimana, d’interdire ces réunions soit tombée vendredi, juste la veille des dites réunions.
Alors que les préparatifs étaient déjà terminés, certains militants de ce parti qui n’ont pas été informés du changement du programme s’étaient présentés au lieu convenu.

« Il est regrettable de voir des gens qui viennent d’endroits très éloignés et qui rentrent sans avoir atteint leur objectif » , déplore un autre militant du CNL.

Les responsables du parti CNL demandent à l’administration de laisser le terrain politique à tout le monde.

Ce samedi, plusieurs policiers ont été postés aux permanences principales du CNL dans la ville commerciale Bujumbura au moment où le leader CNL Agathon Rwasa, principal opposant burundais a vu les agents en charge de sa sécurité se faire relever à l’improviste.

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Photo d’illustration : des militants du CNL dans un rassemblement