Gitega : le ministère public requiert des peines allant jusqu’à 5 ans de prison pour des présumés homosexuels

Gitega : le ministère public requiert des peines allant jusqu’à 5 ans de prison pour des présumés homosexuels

Dans un procès qui s’est déroulé lundi à la prison centrale de Gitega (capitale politique) , le ministère public a reproché à 24 prévenus d’être des homosexuels. Juridiquement , il a qualifié l’infraction d’atteinte aux moeurs burundaises et a requis contre eux une peine allant de 2 à 5 ans de prison ferme. Les concernés ont rejeté les accusations portées contre eux et ont demandé d’être acquittées. (SOS Médias Burundi)

Ces personnes avaient été appréhendées le 22 février dernier alors qu’elles suivaient une formation dans le quartier Rango, de la ville de Gitega.

Les 24 ont rejeté en bloc les faits qui leur sont reprochés. Ils ont expliqué avoir été interpellés alors qu’ils suivaient une formation sur l’entrepreunariat, dispensée par une association agréée et reconnue par la loi burundaise.

Le ministère public a requis une peine de 2 ans de prison ferme contre les participant. Pour les cinq personnes du staf des organes dirigeants de l’association « Muco », il demandé une peine complémentaire de cinq ans pour « incitation à la débauche ».

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Les 24 personnes ont, quant à elles sollicité d’être acquittées.

14 d’entre elles sont incarcérées à la prison centrale de Gitega tandis que 10 autres comparaissent étant libres.

Cette affaire a été mise en délibéré. Le verdict sera communiqué dans un délai ne dépassant pas deux mois.

Un des trois avocats de la défense a indiqué qu’il reste confiant d’avoir un procès équitable et a plaidé pour la libération de ses clients.

« Le ministère public n’a pas pu fournir des indices suffisants de culpabilité », s’est-il félicité.

Jusqu’en décembre 2022, 68 pays au monde criminalisait l’homosexualité. Ils sont situés en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. Au moins 11 d’entre eux appliquent la peine de mort contre les homosexuels. Au Burundi, ils sont punis d’une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et d’une amende.

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