Kakuma (Kenya) : plusieurs serpents assiègent le bloc administratif du camp

Kakuma (Kenya) : plusieurs serpents assiègent le bloc administratif du camp

L’incident s’est produit depuis lundi dernier et jusqu’à ce vendredi, le bloc administratif ne fonctionnait pas encore. Plusieurs serpents, évaluaient à une vingtaine, assiègent les bureaux dont celui du président du camp. (SOS Médias Burundi)

C’est peut-être une histoire incroyable mais elle est vraie à en croire des réfugiés ou encore les agents de sécurité qui gardent le bloc administratif du camp de Kakuma au Kenya.

Le bloc sert de siège central des représentants du gouvernement kényan au camp. Il compte entre 25 et 30 bureaux , selon les réfugiés qui s’y rendent souvent pour des services sociaux. Il s’occupe du camp de Kakuma et son agrandissement de Kalobeyei.

«Je connais bien le bâtiment, il est situé dans la zone de Kakuma IV, derrière la position de la police du camp. Je peux même m’y rendre les yeux bandés car je maîtrise bien le chemin, étant donné que c’est non loin de mon habitation dans la même zone aussi », a indiqué un réfugié, pour assurer qu’il connaît exactement les lieux.

L’affaire de «serpents » est rapportée le lundi 13 novembre, dans la soirée, par les agents de sécurité qui gardent les lieux.

Mardi, les salariés du gouvernement kényan dans la région de Turkina-Ouest ont minimisé l’information, apprend-on. Quand ils sont arrivés, le matin, l’ampleur a changé.

« Ils ont pris place comme d’habitude sans rien apercevoir. Quelques minutes après, une dizaine de serpents, longs et avec de grandes têtes’’, ont surgi. Toutes les personnes qui étaient à l’intérieur du bâtiment ont couru dans tous les sens, témoignent plusieurs sources recoupées, dont celles qui étaient à côté de ces bureaux.

«Les unes ont grimpé les clôtures pour sauter par-dessus et leur véhicule est venu les prendre à l’extérieur. Tout le monde est parti laissant des portes entrouvertes », ajoutent des réfugiés.

«Toute la journée, elles ne sont pas revenues dans leurs bureaux. Le lendemain, mercredi, le bloc administratif était toujours assiégé par ces grands sergents. Jusque d’ailleurs ce jeudi. L’affaire est devenue virale ici au camp et personne n’ose s’approcher du lieu », renchérissent des réfugiés.

Jeudi, les agents de la sécurité qui gardent les lieux ont rapporté qu’ils ont essayé de compter ces serpents. « Leur nombre est évalué à plus de 25, jusque même à 30 en tout cas », ont-ils déclaré, menaçant de quitter les lieux si jamais ils ne sont pas renforcés par l’armée « avec des fusils ».

Origine

Une autre source indique qu’il s’agirait d’un réfugié «d’origine congolaise » qui aurait été mal servi lundi, et « qui a jugé bon de se venger avec ses fétiches », une information difficile à vérifier , selon l’administration du camp.

Toutefois, la même administration demande « à quiconque qui connaîtrait comment faire fuir ces sergents de le faire au profit de toute la communauté des réfugiés ». Les autorités promettent de « ne rien faire à celui qui aiderait dans ce sens, pas de sanctions ni dénonciation ».

Personne n’a encore tenté une quelconque voie de sortie et « le présumé auteur, réfugié congolais ne s’est pas encore montré ».

Dans l’entre-temps, les services de l’état civil, de litiges, d’identification biométrique ou encore de traitement de dossiers de transferts sont pour le moment interrompus à cause de cet incident au camp de Kakuma qui compte plus de 200.000 réfugiés dont plus de 25 mille Burundais.

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Photo : le bâtiment qui a été assiégé par des serpents au camp de Kakuma au Kenya

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