Meheba (Zambie) : hausse inquiétante des prix des vivres sur les marchés

Meheba (Zambie) : hausse inquiétante des prix des vivres sur les marchés

Des réfugiés du camp de Meheba en Zambie s’alarment sur la hausse jugée exorbitante des prix sur les marchés du camp. La hausse concerne toutes les denrées alimentaires de base alors que le HCR ne subvient plus à leurs besoins en alimentation. (SOS Médias Burundi)

Au camp de Meheba en Zambie, les réfugiés affirment qu’il leur est difficile de supporter le coût de la vie qui devient de plus en chère ces derniers temps. Ils donnent pour exemple la hausse des prix sur le marché.

«Le prix d’un petit panier de grains de maïs de 2,5kg est passé de 20 à 26 kwacha zambiens, celui du riz et du haricot s’achète désormais 75 kwacha alors qu’il était à 60 kwacha il y a à peine trois mois, et enfin, le prix de la pomme de terre a presque doublé, passant de 35 à 50 kwacha », témoignent des réfugiés.

Selon ces réfugiés, la raison de la hausse des prix est la mauvaise production agricole dans la région du nord-ouest de la Zambie, surtout dans le district de Kalumbila où est installé ledit camp de Meheba.

« Et vu les changements climatiques et la sécheresse qui dure, l’espoir est minime pour une probable baisse des prix », désespèrent-ils.

« De nombreuses personnes ici mangent à peine une seule fois le jour, surtout les plus âgées ou encore les handicapées », ajoutent-ils.

Ils demandent au HCR de penser à l’assistance aux réfugiés surtout « en ces moments durs déclenchés par des catastrophes naturelles».

En Zambie, le gouvernement et les agences humanitaires encouragent plutôt ces vulnérables à se prendre en charge et ne plus vivre en assistés.

« Quand un réfugié est accueilli, il est aidé pendant 18 mois, à raison de 280 kwacha par mois et après , on lui montre un terrain où cultiver, ou alors il fait un petit commerce pour voler de ses propres ailes», apprend-on d’une source au HCR dans ce pays.

Pourtant, des réfugiés burundais indiquent que «ce régime d’assistance a été momentanément suspendu il y a trois ans et qu’après le Covid-19, aucune assistance n’est accordée ».

Les réfugiés proposent au moins « une subvention pour commerçants et l’harmonisation des prix dans les marchés à l’intérieur du camp de Meheba », ainsi que des financements de projets d’auto-développement des réfugiés pour se prendre en charge.

Le camp de Meheba compte plus de 27 OOO réfugiés dont 3 000 mille originaires du Burundi.

*(1 USD équivaut à presque 23 kwacha Zambiens).

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Photo d’illustration : deux hommes en train de brasser la bière de banane à la burundaise au camp de Meheba en Zambie afin de subvenir aux besoins de leurs familles, octobre 2023

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