Bukavu : chauffeurs et voyageurs affectés par la fermeture de la frontière de Ruhwa

Bukavu : chauffeurs et voyageurs affectés par la fermeture de la frontière de Ruhwa

Des chauffeurs travaillant pour des agences de bus Alpha Car, Mapasa, Titanic et Kizazi et des voyageurs qui passaient par la frontière de Ruhwa pour se rendre dans la ville de Bukavu s’inquiètent de la fermeture de la frontière de Ruhwa.Le manque de fluidité du trafic et l’insécurité sur la route sont entre autre les raisons avancées par ceux qui doivent maintenant utiliser le tronçon Bujumbura- Bukavu en passant par Uvira.(SOS Médias Burundi)

À la frontière de Kavimvira, des centaines de véhicules transportant des passagers et des marchandises traversent maintenant les eaux de Gatumba à Kavimvira.

Certains d’entre eux sont bloqués dans l’eau et certains passagers sont portés sur le dos. D’autres traversent la rivière à l’aide de pirogues.

Des chauffeurs de la société de transport Mapasa qui passaient autrefois par la frontière de Ruhwa, affirment que « c’est une grande perte pour nous de faire passer nos véhicules dans des eaux de la rivière Rusizi et Nyagara, à la frontière Gatumba et Kavimvira ».

Insécurité et route défectueuse

Le conducteur d’un véhicule de transport a estimé que chaque jour, plus de mille véhicules faisaient Bujumbura-Bukavu en passant par le Rwanda.

« Pour le moment, des chauffeurs ont peur de faire passer leurs voitures par la route nationale congolaise numéro 5 car elle est trop endommagée », a-t-il expliqué.

À la frontière de Kavimvira, des commerçants et voyageurs qui utilisaient la frontière de Ruhwa signalent que sa fermeture a fait presque doubler le prix de transport.

« De Bujumbura à Bukavu en passant par Uvira, le prix du déplacement est aujourd’hui de 60 mille francs burundais alors qu’il était de 35 mille francs seulement. »

Paul Mushagalusa, un voyageur qui a quitté Bujumbura pour Bukavu, a souligné « qu’il perd beaucoup de temps sur la route à cause des eaux de Nyangara et Rusizi ».

Mugisha, employé d’une organisation à but non lucratif, a insisté sur le fait que la fermeture de cette frontière l’affecte car il y a l’insécurité dans la plaine de la Rusizi .

«Il y a de l’insécurité dans la plaine de la Rusizi, parfois des hommes armés viennent piller, enlever et tuer des gens dans des véhicules. Nous étions en sécurité lorsque nous utilisions la route Bujumbura-Ruhwa-Bukavu“

Suite à la fermeture des frontières entre le Burundi et le Rwanda, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi a effectué une visite sur la RN5 tronçon Nyantende- escarpements de Ngomo-Kamanyola. Une route en réhabilitation qui relie la ville de Bukavu à la frontière burundaise de Kavimvira, considéré comme un axe stratégique pour le commerce et le déplacement des populations.

Sur place le gouverneur Théo Ngwabidje a affirmé « sa volonté de mobiliser tous les moyens nécessaires pour rendre le trafic fluide et sécuriseé cette voie d’intérêt régional ».

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Photo : des véhicules assurant le transport rémunéré sur le tronçon Bujumbura-Uvira-Bukavu, janvier 2024

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