Kakuma (Kenya) : trois réfugiés sud soudanais morts au cours des heurts entre réfugiés

Kakuma (Kenya) : trois réfugiés sud soudanais morts au cours des heurts entre réfugiés

Le noeud des querelles entre réfugiés qui ont causé la mort de trois Sud -Soudanais est le manque criant d’eau potable.Ces derniers voulaient empêcher des Burundais, Congolais et Rwandais de puiser de l’eau. L’affaire s’est transformée en affrontement meurtrier. (SOS Médias Burundi)

Des communautés de réfugiés des Grands-Lacs en savoir ceux en provenance du Burundi, de la RDC et du Rwanda se regardent en chien de faïence avec ceux originaires du Sud Soudan.

Dans la nuit de mardi à mercredi, les membres des deux communautés se sont rencontrés au lieu où est placé le seul robinet de l’eau potable dans tout le site de Kalobeyei, l’aggrandissement du camp de Kakuma.

Comme le rapportent des témoins, les Sud-Soudanais ont d’abord empêché à d’autres l’accès au robinet. Cela a déclenché un affrontement.

“Du coup les Burundais, Congolais et Rwandais se sont coalisés contre les Sud-Soudanais. Des jets de pierre et de lances s’en sont suivis, les uns avaient même des gros bâtons et des gourdins. Les affrontements ont duré plus de deux heures”, expliquent des témoins qui se sont confiés à SOS Médias Burundi.

Le bilan est lourd.

“Trois Soudanais ont été tués, plusieurs réfugiés ont été blessés dont un Burundais qui s’est vu couper une oreille…”, indiquent des réfugiés.

Des réfugiés des Grands-Lacs sont toujours victimes des violences, “Ils en ont profité pour se venger et infliger des pertes énormes aux Sud-Soudanais”, regrettent nos sources sur place.

« La police est intervenue mais c’était trop tard pour sauver des vies. Les policiers ont pu disperser les gens et contenir le mouvement de colère seulement ».

Les occupants de ce camp parlent d’une recrudescence de la criminalité du moment qu’aucune semaine ne se passe sans qu’il y ait des incidents de violences dont les auteurs seraient toujours des jeunes du Soudan du Sud. Le plus souvent, ce sont des actes de vol de moto, d’agression et de racket dans des embuscades tendues sur la route reliant le camp de Kakuma et son agrandissement de Kolobeyei.

Pour les réfugiés du camp de Kakuma au Kenya, l’impunité est la principale cause de ces violences. Ils disent craindre des actes de vengeance.

Des leaders communautaires en appellent au secours et à la vigilance de la police et de l’administration du camp de Kakuma pour limiter les dégâts.

Kakuma et son agrandissement de Kalobeyei abritent plus de 200.000 réfugiés dont plus de 25 mille Burundais.

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Photo d’illustration : un réfugié burundais blessé le vendredi 19 janvier 2024 au camp de Kakuma au Kenya

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