Kakuma (Kenya) : suspension d’assistance pour plus de 1600 réfugiés

Kakuma (Kenya) : suspension d’assistance pour plus de 1600 réfugiés

L’assistance en monnaie (cash) a été momentanément suspendue depuis bientôt trois mois pour résoudre une situation d’escroquerie par des hackers dans le système bancaire. Les bénéficiaires demandent que leur situation soit débloquée le plus rapidement possible. (SOS Médias Burundi)

Pour ces réfugiés, les conséquences sont énormes et sont surtout liées à la famine qui bat son plein dans leurs familles.

« Mes enfants ne mangent qu’une fois par jour et la plupart des fois, je leur donne de la bouillie. Quant à moi, je ne me souviens pas quand j’ai mangé », raconte une mère d’enfants trouvé au centre de santé de Kakuma, sur une longue ligne d’enfants qui souffrent du Kwashiorkor et d’autres maladies qui résultent de la malnutrition chronique.

A côté d’elle, des parents qui sont venus avec des enfants bien portants juste pour bénéficier d’une tasse de bouillie destinée aux malades.

D’après les infirmiers, cette situation est devenue problématique dans presque toutes les structures de santé au camp de Kakuma et son agrandissement de Kalobeyei.

Il s’agit des conséquences de la suspension de l’assistance en monnaie que le HCR donne normalement aux réfugiés à travers une carte bancaire qu’ils présentent dans les boutiques pour se procurer de la nourriture. Cela fait presque trois mois que l’assistance n’est pas distribuée.

Et pour cause, le HCR est en train de changer le code d’accès à ces cartes après avoir découvert une sorte de vol électronique dans ces cartes.

« Des hackers auraient infiltré le système de ces cartes et des malveillants se présenteraient dans des boutiques ou auprès d’agents de banques alors qu’ils ne sont pas les vrais propriétaires des cartes», ont indiqué des agents du HCR.

Plus de 1600 réfugiés auraient été affectés par cette situation inattendue.

Selon ces mêmes agents, le travail de changement de « code pin » risque de prendre plus de temps que prévu, ce qui ne peut pas être sans conséquences dans les ménages, reconnaissent-ils.

La semaine dernière, des réfugiés ont fait un sit-in devant les bureaux de distribution de ces cartes. Le HCR leur a demandé de patienter et leur a promis d’accélérer ce travail.

Les concernés exigent que la situation soit débloquée au plus vite possible et que tous les arriérés soient versés sur leurs comptes.

Le camp de Kakuma abrite plus 200 000 réfugiés, dont plus de 25 000 Burundais.

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Photo d’illustration : une vue d’une partie du camp de réfugiés de Kakuma au Kenya crédit photo : HCR

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