Zambie : un réfugié burundais assassiné à Lusaka

Zambie : un réfugié burundais assassiné à Lusaka

Un jeune réfugié burundais vivant en Zambie a été tué, poignardé, dans la nuit de lundi à mardi par des malfaiteurs qui l’ont surpris dans sa boutique. Les Burundais vivant dans ce pays exigent des enquêtes indépendantes. (SOS Médias Burundi)

Gustave Niyoyankunze était originaire de la colline Ntunda-Nyakabenga, zone Rweza, commune Vyanda de la province Bururi au sud du Burundi, comme le témoignent ses compatriotes. Il a été victime d’une agression criminelle à Lusaka, la capitale de la Zambie.

D’après le témoignage d’un des ressortissants burundais se trouvant à Lusaka, Gustave Niyoyankunze avait saisi les autorités zambiennes pour demander asile il y a une année et avait reçu un certificat provisoire de réfugié. Ses amis indiquent qu’il a été victime d’un assassinat ciblé, peut-être pour des raisons de vol d’argent.

« Ces malfaiteurs ont trouvé Gustave Niyoyankunze dans sa boutique se trouvant dans le quartier appelé 15 miles, ils l’ont poignardé et est mort sur place. Son corps a été évacué vers l’hôpital UTH de Lusaka (University Teaching Hospital)», raconte un Burundais basé à Lusaka.

Les Burundais se trouvant en Zambie disent être, depuis un certain temps, victimes d’une persécution faite par les ressortissants de ce pays. Ils regrettent qu’ils soient attaqués sous les yeux de la police zambienne.

« C’est en tout cas dommage que même les Zambiens ne répondent pas à notre secours. Nous sommes victimes de la xénophobie liée surtout au commerce. Ils ne veulent pas voir d’autres communautés se lancer dans le business ici », disent-ils.

Ils exigent des enquêtes indépendantes même s’ils n’espèrent pas grand-chose. « Même quand les criminels sont appréhendés et remis aux forces de l’ordre, elles ne font rien pour que les victimes soient rétablies dans leurs droits, raison pour laquelle nous n’avons plus confiance en la police », déplorent des Burundais.

Ils parlent aussi d’une corruption et d’une discrimination notoire.

“Ce sont plutôt les étrangers dont les Burundais qui sont souvent mis au cachot pour être libérés moyennant payement de l’argent. Celui qui n’en a pas est expulsé. Ils sont embarqués dans des véhicules de la police et sont abandonnés, dépourvus de tous leurs biens, sur la frontière de la Zambie avec la Tanzanie”, expliquent-ils.

Ils en appellent à la solidarité et à la vigilance.

A part que la Zambie abrite plus de 8 mille réfugiés burundais, une grande communauté burundaise y est également installée pour des raisons commerciales.

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Photo : des réfugiés burundais dans le camp de Dzaleka en Zambie

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