Maï-Ndombe (RDC) : au moins 42 miliciens et 9 militaires morts dans des affrontements entre les FARDC et des miliciens « Mobondo » à Kinsele

Maï-Ndombe (RDC) : au moins 42 miliciens et 9 militaires morts dans des affrontements entre les FARDC et des miliciens « Mobondo » à Kinsele

Samedi, de violents combats ont éclaté entre l’armée congolaise et une milice dénommée « Mobondo ». C’était sur le territoire de Kinsele en province de Maï-Ndombe, à près de 130 km au nord-est de Kinshasa, capitale politique de la RDC.Le bilan avancé est de 42 assaillants et 9 militaires FARDC tués. (SOS Médias Burundi)

Les combats ont éclaté vers 5h du matin, selon des sources locales.

« Nous avons été réveillés par de lourdes et assourdissantes détonations. C’était vraiment terrifiant. Pendant plusieurs heures, nous sommes restés cloîtrés dans nos maisons », racontent des habitants qui se sont confiés à SOS Médias Burundi.

David Bisaka, député élu dans la province de Maï-Ndombe, avance un bilan de 42 miliciens Mobondo, 9 militaires FARDC et une femme tués.

Certains témoignages accusent les « Mobondo » d’avoir attaqué une position des FARDC à Kinsele, tandis que d’autres indiquent que les militaires avaient lancé une opération de ratissage en réponse à des incursions des miliciens dans la région.

Un agent de l’État en poste à Kinsele a déclaré sous couvert d’anonymat que les « Mobondo » ont attaqué les forces armées à 5h du matin samedi. Il avance un bilan particulièrement lourd de 70 morts.

En 2022, des tensions intercommunautaires entre les Teke, qui se considèrent comme propriétaires des villages le long du fleuve Congo, et les Yaka, qui y auraient migré plus tard, ont dégénéré en affrontements sanglants. Les « Mobondo », membres de la communauté Yaka, sont accusés d’être activement impliqués dans ces violences, ayant fait des centaines de morts de chaque côté.

Et depuis mi-2023, les journalistes se voient interdire d’enquêter sur ce conflit, les autorités ayant empêché plusieurs équipes de presse, dont celle de l’AFP, d’entrer dans la province du Maï-Ndombe.

En décembre 2023, des experts de l’ONU ont signalé que plus de 1000 hommes armés de la région, y compris des « Mobondo », ont été enrôlés pour combattre le M23 au Nord-Kivu.

En 2023, Human Rights Watch a quant à elle déploré que l’absence d’obligation de rendre des comptes pour les auteurs des crimes renforce la méfiance entre les communautés et mène à de nouvelles atrocités.

L’armée congolaise ne s’est pas encore prononcée sur la situation sécuritaire de samedi dernier à Maï-Ndombe.

________________________________________________

Photo d’archives : des hommes transportent un corps d’une victime des attaques d’hommes armés à l’est de la RDC, mars 2023 © SOS Médias Burundi

Previous Burundi : le corps de l'ancien président Pierre Buyoya rapatrié dans la simplicité
Next Rumonge : des habitants dépassés par une interminable pénurie d'eau

About author

You might also like

Sécurité

Gitega : quatre personnes arrêtées pour vol de compteurs à eau

Trois présumés voleurs de compteurs à eau de la Regideso ont été arrêtés vendredi dernier par la police en collaboration avec les comités mixtes de sécurité dans les quartiers Magarama

Criminalité

Mukike : deux personnes tuées dans une attaque d’hommes armés

Hier soir, des hommes armés de fusils et machettes ont attaqué un groupe de personnes qui rentraient chez elles. Les faits se sont déroulés sur la colline de Ndayi, en

Sécurité

Cibitoke : six écoliers blessés, plus de 600 maisons endommagées suite aux pluies torrentielles

Selon un bilan provisoire, six écoliers ont été grièvement blessés tandis que plus de 600 maisons ont été emportées par des pluies torrentielles mêlées de grêle et du vent qui