Goma : au moins 80 personnes tuées en moins d’un mois
Selon la société civile locale, au moins 80 personnes ont été tuées dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo, en moins d’un mois. La société civile déplore l’inaction des autorités qui n’arrivent plus à protéger les habitants de l’insécurité grandissante dans cette partie de l’est.Des acteurs politiques estiment que l’état de siège instauré par le président de la République Félix Tshisekedi a échoué dans sa mission de sécuriser les citoyens. (SOS Médias Burundi)
La société civile à Goma exige la démission immédiate des autorités de l’état de siège pour incompétence et la non sauvegarde de la quiétude de la population.
Dans une réunion conjointe entre les acteurs de la société civile et l’autorité urbaine de la ville de Goma ce 14 août , ses responsables ont relevé un nombre des morts trop élevé dans la capitale du Nord-Kivu.
« On ne comprend pas comment 80 personnes peuvent être tuées comme des vaches dans une ville comme Goma. Cela explique l’incompétence des autorités de l’état de siège », fustige Maryon Ngavho Kambale, président de la société civile urbaine de Goma.
Plusieurs civils de la ville de Goma en collaboration avec les leaders d’opinion voire même les dirigeants des différentes groupes de pression et des défenseurs des droits humains de la province du Nord-Kivu exigent la démission immédiate des autorités de l’état de siège.
« L’état de siège a lamentablement échoué et nous voulons seulement voir ces acteurs hors de notre province car ils ont semé l’insécurité totale dans nos villes et territoires », déplore Georges Kimoli, un habitant de Goma qui exige le départ des membres de l’état de siège en commençant par le gouverneur.
« La seule chose qui peut nous réjouir maintenant, c’est de voir le gouverneur et ses agents retourner d’où ils sont venus car ils ne nous aident en rien », dit Jean Mutambikwa, un autre habitant de Goma.
Certains acteurs politiques déplorent qu’ils ne sont plus proches de leurs militants depuis l’instauration de l’état de siège.
« Depuis l’état de siège, même nous les députés élus de la province, n’avons plus le droit de rendre visite à nos électeurs. Et puis dans tout cela c’est la montée de l’insécurité dans toutes les localités de l’est, car avant l’état de siège, le M23 n’avait pas encore pris le territoire de Rutshuru dans son entièreté, mais c’est après l’instauration de l’état de siège que Rutshuru a été pris, puis Masisi et voici qu’aujourd’hui c’est Lubero qui revient entre les mains de l’ennemi de la paix qui est le M23. Je répète que l’état de siège a échoué sa mission », a martelé Safari Nyagatare Olivier, député provincial élu du territoire de Masisi.
Plusieurs organisations de défense des droits humains fustigent la montée de l’insécurité surtout au cours de l’état de siège instauré par le président de la RDC, une mesure qui avait comme mission de neutraliser les groupes armés locaux et étrangers voir même éradiquer définitivement l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national. L’état de siège a été déclaré en mai 2021.
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Photo : une place publique dans la ville de Goma SOS Médias Burundi
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