RDC : Mpox, un danger pour les peuples autochtones déplacés au Nord-Kivu
Depuis le début de la propagation de la variole du singe, dite également Mpox, dans plusieurs localités en République démocratique du Congo, les autorités ont essayé de mettre en place plusieurs mécanismes visant à freiner la contamination.Entre autres mesures la suspension de certaines activités quotidiennes surtout dans la partie est de la RDC, une des régions du pays les plus touchées par la Mpox.Dans le cadre de se protéger contre la Mpox, le ministère de la Santé a lancé la semaine dernière un appel à la population d’éviter tout contact avec les animaux qui seraient le point de départ de la contamination de cette maladie. (SOS Médias Burundi)
Cette maladie d’origine animale ralentit les activités de nombreux Congolais de la province du Nord-Kivu qui vivent grâce au Parc national de Virunga (PNV).
Les pygmées déplacés ont été les premiers à subir des conséquences de la Mpox au Nord-Kivu suite au manque des produits de première nécessité qu’ils obtiennent grâce au PNV.
Pour ces autochtones congolais, « la propagation de la variole du singe constitue un grave danger pour notre vie surtout en cette période où nombreux d’entre nous sommes en déplacement».
« Nous les pygmées vivons grâce à la forêt. C’est bien çela notre vie. Et ici dans le camp nous vivions grâce au parc où nous allions chercher du bois de chauffage, voire même de petits animaux pour nourrir nos pauvres familles. Mais depuis que cette maladie s’est étendue partout, les autorités nous ont ordonné de ne plus retourner dans le parc. Maintenant nous sommes en danger car on ne reçoit même pas d’aide humanitaire comme d’autres Congolais», déclare Jeanine Kakitu, pygmée déplacée dans le camp de Bulengo à l’ouest de la ville de Goma.
Pour d’autres pygmées déplacés, malgré la situation difficile qu’ils traversent dans les sites, le respect des mesures visant à mettre fin à cette maladie pourra non seulement aider la population mais également protéger l’environnement.
« Nous savons que cette maladie est très dangereuse et nous ne pouvons pas nous opposer aux ordres de nos autorités. Nous les pygmées, oui nous souffrons, mais nous devons aussi contribuer pour que cette variole puisse finir. Cela pourra contribuer également dans la protection de l’environnement», a signalé Joseph Ngango.
« Je mène une vie misérable ici dans le camp de Bulengo mais la santé et la protection de l’environnement restent pour moi une priorité. À quoi bon chercher les viandes pour être contaminé de la Mpox et nuire à l’environnement, comment les générations futures vont vivre si moi je ne protège pas l’environnement? Je pense que même si nous sommes des déplacés, nous avons aussi le pouvoir d’agir positivement pour le bien-être de notre environnement», a martelé Bariyanga Habimana.
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La Mpox (ou variole du singe) est ce qu’on appelle une zoonose virale : une maladie infectieuse transmise à l’homme par un animal et causée par le virus du même nom.
Elle provoque des éruptions ou des lésions de la peau, le plus souvent sur le visage, la paume des mains et la plante des pieds.
Le virus se transmet initialement « par contact direct ou indirect avec du sang, des liquides organiques, des lésions cutanées ou des muqueuses d’animaux infectés », selon l’OMS.
Le contact avec des sécrétions des voies respiratoires et des lésions cutanées de personnes malades, ou des matériaux contaminés comme de la literie ou de la vaisselle, présente également de forts risques de transmission.
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Depuis peu, les chercheurs s’inquiètent aussi de l’émergence d’une transmission de la Mpox par voie sexuelle.
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Photo : une numérotation d’un bloc de maisons dans un camp à Goma au chef-lieu du Nord-Kivu © SOS Médias Burundi
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