RDC : le gouvernement engagé dans la lutte contre le virus de Monkeypox qui a déjà causé la mort de 548 personnes

RDC : le gouvernement engagé dans la lutte contre le virus de Monkeypox qui a déjà causé la mort de 548 personnes

La Première ministre, Judith Suminwa, s’est entretenue avec Samuel Roger Kamba Mulamba, le ministre de la Santé et Jean Kaseya, directeur général d’Africa CDC*, l’agence de santé de l’Union africaine, dans la soirée du mardi 20 août.Il en ressort qu’en perspective de la rentrée scolaire prévue le 2 septembre, le gouvernement s’active pour la mise en place des mesures préventives afin de protéger les enfants contre cette épidémie. (SOS Médias Burundi)

Cette stratégie de riposte comprend entre autres la sensibilisation au niveau des écoles. Le ministre de la Santé et sa collègue de l’Education nationale travaillent ensemble sur d’autres dispositions à adopter.

L’exécutif central dit multiplier les efforts pour répondre à toutes les étapes de la lutte contre cette maladie à travers la sensibilisation, la vaccination et la prise en charge des malades.

Une implication conforme au pilier 4 de son programme d’actions, relatif à l’accès aux services de base, précisent des sources au sein de la Primature.

Le ministre de la Santé assure que l’exécutif central concentre ses efforts dans la mobilisation des ressources nécessaires à cette lutte contre l’infection Mpox et l’arrivée la semaine prochaine d’un lot de vaccins au pays.

« Nous avons en effet annoncé 49 millions USD pour des besoins assez précis mais rien que pour la vaccination, nous avons besoin de 600 millions USD, donc les 49 millions prévus ne constituent pas le budget total. On va monter encore en puissance parce que nous adaptons notre plan régulièrement, et nous sommes accompagnés par Africa CDC, dans la mobilisation des ressources, d’ailleurs grâce à Africa CDC et l’aide de l’Union européenne, nous avons déjà pu sécuriser 215.000 doses», a déclaré le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba.

Dans cette lutte engagée pour barrer la route à la variole du singe, l’agence nationale de santé de l’Union africaine prête main forte à la RDC.

« Nous avons une grande équipe ici qui travaille sous la surveillance du ministre de la Santé. Nous avons commencé à donner des appuis de toutes sortes, nous avons aussi fourni des efforts pour sécuriser les vaccins, renforcer la surveillance et les laboratoires, et nous allons continuer selon le plan du gouvernement central», a affirmé Jean Kaseya, directeur général d’Africa CDC.

Le gouvernement alerte également la population sur le nouveau mode de transmission de cette maladie constatée dans la province du Sud-Kivu.

« On a eu beaucoup de cas à l’Equateur où depuis toujours cette maladie évolue de manière endémique, mais on a récemment encore beaucoup plus des cas dans le Sud-Kivu, parce que tout simplement depuis l’année dernière, on voit qu’il y a un nouveau mode de transmission par voie sexuelle. Dès lors que les populations sont déplacées, dès lors qu’il y a des pratiques sexuelles de plus en plus libérées à cause de cette fragilité de la population, on voit cette forme de transmission se développer», a-t-il renchéri.

Roger Kamba rappelle que depuis le début de l’année, au total 548 personnes sont décédées suite à la variole du singe, et 15.664 cas potentiels sont enregistrés.

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Selon le ministère de la Santé, les premiers symptômes de Mpox sont la fièvre, les douleurs musculaires, la fatigue et l’apparition d’éruption cutanée étendue, et cette maladie se transmet essentiellement par contact direct avec une personne infectée, des lésions cutanées ou muqueuses internes comme la bouche, la région génitale et anale et la transmission par voie sexuelle.

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Les autorités sanitaires appellent la population à observer scrupuleusement les règles hygiéniques, notamment le lavage régulier des mains.

CDC*: Centre africain de contrôle et de prévention des maladies

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Photo : un enfant atteint de Mpox dans l’unité d’isolement Mpox d’un hôpital soutenu par l’UNICEF dans la province du Sud-Kivu, en R.D.Congo, le 23 juillet 2024.© UNICEF/UNI624808/Benekire

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