Dzaleka (Malawi) : deux réfugiés burundais et rwandais interpellés

Dzaleka (Malawi) : deux réfugiés burundais et rwandais interpellés

Ils ont été arrêtés après une fouille qui a été opérée par la police au camp de Dzaleka au Malawi. Les deux réfugiés, un Burundais et un Rwandais sont spoursuivis pour détention illégale d’armes. (SOS Médias Burundi)

Les deux hommes dont l’identité n’est pas encore connue, ont été arrêtés dimanche après une fouille « improvisée ». L’opération a eu lieu tôt le matin dans la zone dénommée « Likuni I ».

« La police a ciblé uniquement deux ménages, distincts. Il semble qu’elle était bien informée sur l’activité des occupants. Après la fouille, la police a montré deux fusils qui auraient été saisis chez ces deux réfugiés », rassure un des leaders locaux qui fait savoir qu’il est difficile d »’affirmer ou d’infirmer les résultats de cette fouille policière » car n’ayant pas été informé bien avant pour accompagner les éléments de la police comme il est d’usage à Dzaleka normalement.

Les interpellés sont gardés dans le cachot du camp en attendant d’être présentés devant la justice.

La nouvelle a circulé très rapidement dans ce camp et ne fait que faire peur aux occupants.

« Nous sommes vraiment inquiets car c’est la première fois que des armes sont saisies en plein camp. D’où viennent-elles? Qu’est-ce que leurs détenteurs allaient en faire ? » se demande un réfugié burundais.

Le réfugié burundais qui a été arrêté le 10 novembre 2024 à Dzaleka par la police © SOS Médias Burundi

Dans ce camp, plusieurs cas de banditisme et le plus souvent à main armée y sont rapportés. Des réfugiés craignent que ces suspects fassent partie de bandes de voleurs qui déstabilisent le camp.

Ce lundi, les suspects devaient être présentés devant un OPJ (Officier de police judiciaire) , les leaders locaux et les réfugiés du camp sur la place publique pour s’expliquer. L’activité a été momentanément reportée car, la police a indiqué qu’elle poursuit ses enquêtes et que d’autres suspects sont recherchés, sans pour autant les nommer.

La police tranquillise les occupants du camp de Dzaleka que la sécurité sera renforcée mais leur demande de rapporter tout fait et geste inhabituel qui serait de nature à perturber la sécurité.

Le camp de Dzaleka compte plus de 50.000 réfugiés originaires de la RDC, du Rwanda, du Burundi, de la Somalie, du Soudan et de l’Éthiopie. Les Burundais qui y séjournent sont estimés à plus de 11.000, selon le HCR.

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Photo : le réfugié rwandais qui a été arrêté par la police à Dzaleka le 10 novembre 2024 © SOS Médias Burundi

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