Kinama : vétusté des toilettes dans le camp de réfugiés congolais

Kinama : vétusté des toilettes dans le camp de réfugiés congolais

Le camp de réfugiés de Kinama, situé en commune de Gasorwe dans la province de Muyinga ( nord-est du Burundi) abrite plus de 7 mille réfugiés congolais. Depuis sa création en 2002, le camp a vu de nombreux réfugiés être réinstallés aux États-Unis, au Canada et en Australie. Malgré ces départs, les conditions de vie au sein du camp restent difficiles pour ses occupants, en particulier en ce qui concerne l’accès à des installations sanitaires adéquates. (SOS Médias Burundi)

Les toilettes vétustes, parfois sans porte et dégageant des odeurs nauséabondes, constituent un véritable problème sanitaire et une menace pour la santé et la dignité des réfugiés.

Dans ce camp, certaines toilettes ne disposent même pas de porte, laissant les usagers exposés aux regards indiscrets. Les odeurs qui s’en dégagent sont insupportables, rendant l’expérience encore plus désagréable, a remarqué un reporter SOS Médias Burundi.

« C’est horrible d’utiliser ces toilettes. Il n’y a pas de porte, tout le monde peut voir ce qu’on fait. C’est une honte et on a peur d’être vu. C’est aussi très dangereux car les toilettes sont en mauvais état et peuvent s’effondrer », témoigne une réfugiée.

« Je ne peux pas emmener mes enfants aux toilettes parce qu’ils ont peur. Ils n’aiment pas utiliser ces latrines qui sont trop sales et qui n’ont pas de porte », ajoute une autre mère de famille.

Pour mieux comprendre les conséquences sanitaires de cette situation alarmante, nous avons interrogé un agent de santé affecté à Kinama.

« Les toilettes en mauvais état peuvent être à l’origine de nombreuses maladies », explique-t-il. « Les infections gastro-intestinales sont fréquentes dans des environnements où l’hygiène est négligée. De plus, l’absence de portes augmente le risque d’infections sexuellement transmissibles et d’autres problèmes liés à la vie privée des usagers ».

Il souligne également que les enfants sont particulièrement vulnérables : « ils sont souvent les plus touchés par des maladies comme la diarrhée ou le choléra en raison du manque d’hygiène dans ces installations. Les organisations humanitaires doivent agir pour améliorer ces conditions avant que cela ne devienne une véritable crise sanitaire », alerte-t-il.

Les toilettes vieillissantes du Camp de Kinama ne représentent pas seulement un inconfort, elles constituent un danger réel pour la santé publique.

« Il est impératif que des mesures soient prises pour remédier à cette situation précaire afin d’assurer un cadre de vie digne et sain pour tous les résidents du camp », estime un intellectuel réfugié.

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Photo : des toilettes sans porte au camp de réfugiés congolais de Kinama dans le nord-est du Burundi, novembre 2024

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