Kinama-Bwagiriza: écoles en péril dans les camps de réfugiés congolais

Kinama-Bwagiriza: écoles en péril dans les camps de réfugiés congolais

Les camps de réfugiés de Kinama en province de Muyinga au nord-est du Burundi et de Bwagiriza dans la province de Ruyigi ( est) abritent plus de 15 000 réfugiés congolais fuyant l’insécurité à l’est de la République démocratique du Congo. Si certains blocs scolaires bénéficient d’infrastructures durables répondant aux normes, d’autres, construits en planches avec des toitures en tôle, demeurent précaires et exposent les élèves à des conditions d’apprentissage difficiles, surtout pendant la saison des pluies.

INFO SOS Médias Burundi

Le contraste est saisissant entre les blocs scolaires construits en matériaux durables et ceux encore en planches. Alors que certains élèves profitent de salles de classe solides et propres, d’autres sont contraints d’étudier dans des environnements précaires.

Les parents d’élèves installés dans des blocs en planches expriment leurs inquiétudes face à la fragilité des bâtiments, particulièrement pendant la saison des pluies.

Une mère de deux enfants à l’école primaire du camp de Kinama déclare : « je suis très inquiète pour la santé de mes enfants. Quand il pleut, l’eau s’infiltre sous les planches, et elles se retrouvent souvent mouillées. Je crains qu’ils ne tombent malades à cause de cela. De plus, ces structures en planches ne semblent pas sûres lorsque le vent souffle fort ».

« Ces écoles ne sont pas fiables. Le vent souffle fort ici, et j’ai peur que le toit s’envole. Nos enfants méritent d’apprendre dans un environnement sûr. Les blocs en planches sont une source de stress pour nous-parents », se lamente un père d’un enfant de 10 ans.

Les élèves qui étudient dans les blocs en planches partagent également leurs expériences.

Yvette,12 ans, raconte: « quand le vent souffle, j’ai peur que le toit s’envole. Parfois, nous devons interrompre les cours à cause du bruit. C’est difficile de se concentrer. J’aimerais que notre école soit plus solide ».

Maonesho lui, évoque les problèmes liés aux intempéries. « Quand il pleut, l’eau passe sous les planches et mouille mes livres. Je ne peux pas bien étudier. J’ai souvent froid, et cela me rend malade. Je rêve d’une école où je peux apprendre sans souci », indique ce garçon de 11 ans.

Samuel, qui vient de fêter ses 11 ans au camp de Bwagiriza, explique que « les vents frappent fort et parfois les toits font du bruit. Cela nous empêche d’entendre notre enseignant. J’ai peur que notre salle de classe s’effondre un jour à cause des fortes pluies ou des termites qui rongent le bois ».

Des enseignants affectés dans ces blocs expriment également leurs préoccupations.

« Il est difficile d’enseigner dans ces conditions. Nous faisons de notre mieux, mais l’environnement est un obstacle », confie un éducateur à Kinama.

Un représentant des réfugiés provenant de ces deux camps souligne l’urgence de la situation. Il demande au HCR et à ses partenaires d’agir pour améliorer les infrastructures scolaires. « Les enfants ont besoin d’un cadre propice à l’apprentissage ».

L’éducation est un droit fondamental qui doit être accessible à tous, indépendamment des circonstances. « Cet engagement doit se traduire par des actions concrètes et durables », rappelle un intellectuel réfugié.

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Des blocs en planches au camp de Kinama dans le nord-est du Burundi ( SOS Médias Burundi )

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