Bujumbura : trois cadres de la présidence burundaise détenus par les renseignements
Jean Baptiste Baribonekeza,ancien président de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme, CNIDH, Cyrille Sibomana, Arcade Harerimana sont accusés d’avoir “libéré des prisonniers détenus pour viols et assassinats notamment dans le cadre de la grâce présidentielle alors que les concernés ne devraient pas en bénéficier”, selon un décret présidentiel sorti ce jeudi. Ils ont été aussi démis de leur fonction ce jeudi. (SOS Médias Burundi)
Jean Baptiste Baribonekeza était jusqu’à ce jeudi, chef de bureau en charge des affaires juridiques et de gouvernance au cabinet du président Neva, Cyrille Sibomana, un proche de la première dame Angeline Ndayishimiye, était chef du département de veille juridique et élaboration des textes légaux au moment où Arcade Harerimana était conseiller juridique chargé du suivi du contentieux de l’Etat. Les deux services sont sous les ordres du responsable du département des affaires juridiques et de gouvernance.
Dans un décret présidentiel sorti ce jeudi, il est mentionné que les trois cadres de la présidence burundaise ont été destitués pour « cause de trahison » , pour avoir libéré des « criminels qui ne figuraient pas sur la liste de ceux qui devraient bénéficier de la clémence présidentielle ».
Le décret explique qu’ils ont terni l’image de la plus haute autorité du pays.
« Ils sont détenus dans les cachots des renseignements à Bujumbura. Ils ont été arrêtés ce jeudi », a dit à SOS Médias Burundi un officiel burundais, sous couvert d’anonymat.
L’opération de désengorger les prisons avait été lancée le 14 novembre 2024 et s’est poursuivie jusque fin décembre. Des associations locales ont dénoncé une activité « entachée de beaucoup d’irrégularités ».
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Il est entre autres reproché aux trois détenus, d’avoir libéré des prisonniers poursuivis pour des cas de viol et d’assassinat.
« Les personnes poursuivies pour cette catégorie de crimes étaient exclues de cette grâce », dit le décret.
Les concernés ont libéré ces deux catégories dans les prisons des provinces de Bururi et Rutana dans le sud-est de la petite nation de l’Afrique de l’est.
L’acte de trahison est passible d’une peine de plus de 20 ans de prison ferme au Burundi.
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Photo : Jean Baptiste Baribonekeza, ancien président de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme et responsable du département des affaires juridiques et de gouvernance au cabinet du président Neva, l’un des trois cadres détenus par les renseignements burundais © SOS Médias Burundi
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