Bujumbura : les ravins des rivières menacent les populations riveraines
Les périodes de pluies intenses aggravent l’élargissement des ravins le long des rivières traversant Bujumbura, la ville commerciale, mettant en danger les infrastructures sociales de la ville. Un exemple frappant est le ravin formé sur la rivière Kanyosha, près du pont de la 12e avenue reliant les zones de Kanyosha et Musaga dans le sud de Bujumbura. Ce site est devenu le symbole des dangers que ces phénomènes représentent pour les habitants. (SOS Médias Burundi)
Le jour de Noël, de nombreux riverains ont été stupéfaits de découvrir qu’une partie du bar « Ouagadougou », situé sur la rive nord de la rivière Kanyosha, s’était effondrée une heure seulement après une pluie diluvienne accompagnée de vents violents. Ce sinistre a mis en lumière l’urgence de la situation.
Des riverains inquiets face au danger imminent
Les habitants vivant à proximité de la rivière Kanyosha craignent que leurs maisons ne s’écroulent à tout moment. Selon l’un d’eux, les ravins se forment non seulement à proximité des rivières, mais également dans des zones éloignées, en raison du débordement des eaux de pluie mal dirigées à travers des caniveaux inadaptés.

Pour remédier à ce problème, il suggère de reconstruire et d’élargir certains caniveaux afin qu’ils puissent efficacement canaliser les eaux de ruissellement. Cette mesure préventive pourrait limiter la formation de nouveaux ravins.
L’impact de l’occupation non planifiée des terres
Ces ravins sont également attribués à l’occupation spontanée et anarchique des terrains, notamment dans des zones non viabilisées. La construction de maisons dans des espaces non adaptés aggrave considérablement l’apparition de ces ravins, qui sont désormais visibles dans presque toutes les communes urbaines de Bujumbura.
Un activiste environnementaliste, contacté par SOS Médias Burundi, insiste sur la nécessité de stabiliser en priorité les ravins ayant déjà causé des dégâts significatifs. Parmi les exemples cités figure le ravin situé derrière la paroisse de Kanyosha. Il appelle le ministère chargé des infrastructures à prendre des mesures immédiates pour éviter de nouvelles catastrophes.
Le rôle du changement climatique
Les pluies diluviennes, souvent précédées de vagues de chaleur, sont l’une des principales causes des glissements de terrain et des éboulements observés depuis septembre 2024 en Afrique centrale et orientale. Ces phénomènes sont directement liés au changement climatique, qui exacerbe la vulnérabilité des populations locales.
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Photo : un ravin de la rivière Kanyosha qui menace des maisons d’habitation © Médias Burundi
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