Kayogoro (Makamba, sud du pays) : quatre membres du CNL arrêtés en un mois
Ils sont détenus dans différents cachots de la province de Makamba (Sud du pays). (SOS Médias Burundi)
Selon des responsables du parti Congrès National pour la Liberté (CNL) en province de Makamba, les quatre militants ont été arrêtés dans la commune de Kayogoro par des responsables administratifs et des jeunes Imbonerakure du parti CNDD-FDD.
Les premiers à avoir été interpellés sont Emmanuel Nyandwi et Gad Nduwayo. Ils ont été appréhendés au milieu du mois d’août dernier.
Ils ont été entendus par un officier de police judiciaire à Kayogoro. Après l’audition ils ont été transférés au cachot du parquet de Makamba avant d’être transférés de nouveau à la prison de Rumonge (sud-ouest du pays) sur décision de la chambre de conseil du tribunal de grande instance de Makamba.
Léonce Sakubu, représentant du parti CNL en zone de Bigina de la commune de Kayogoro a lui aussi été à arrêté par des jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir CNDD-FDD sur ordre d’Éraste Hategekimana, représentant des Imbonerakure sur la colline de Nyentakara.
Des leaders du parti CNL disent que des Imbonerakure lui ont demandé de quitter son parti.
Hategekimana a collaboré avec d’autres représentants de la jeunesse du parti au pouvoir et des autorités administratives selon nos sources.
Le militant du CNL a été momentannément incarcéré au cachot de la police de Bigina puis au cachot du commissariat communal de police à Kayogoro avant d’être transféré au cachot du parquet de Makamba depuis lundi 9 Septembre.
Le quatrième membre du CNL se trouvant dans les mains de la police s’appelle Obède Habonimana. Ce représentant du CNL sur la colline Musasa a été arrêté par Paul Rwajekera, chef de zone de Bigina alors qu’il venait du marché de Gatwe.
M. Habonimana vivait en cachette depuis quelques temps. Il était recherché par un groupe de jeunes Imbonerakure.
Ces derniers accusent le militant du CNL de mobiliser la population à boycotter les réunions tenues par le chef de zone de Bigina.
Des représentants du parti CNL dénoncent les arrestations en cascade de leurs militants visant, selon eux, à empêcher de nouvelles adhésions au CNL. Ils demandent aux autorités judiciaires et policières de mener des enquêtes approfondies au lieu de mettre en détention des « innocents » sur base de montages orchestrés par des jeunes du CNDD-FDD.