LE COUP DE CRAYON – Point d’interrogation de la semaine
La restriction de l’espace médiatique au Burundi se fait de plus en plus sentir; le Journal Iwacu, une des dernières fenêtres sur le Burundi risque d’être fermée, obstruée par l’ombre du Conseil National de la Communication-CNC.
Comme une douche froide chez les Burundais à la recherche de l’information, alors que les radios indépendantes ont été détruites et muselées, le Journal Iwacu est dans le collimateur du CNC.
Réprimer toute voix discordante?
À l’approche de la période électorale, toutes ces mesures contre les médias ne devraient pas être vues comme anodines. Pour rappel, le 20 mars 2019, le CNC a retiré sa licence d’exploitation à la radio BBC et prolongé la suspension de la Voix de l’Amérique (VOA) jusqu’à nouvel ordre. Le CNC a également interdit à toute personne sur le sol burundais de communiquer “directement ou indirectement des informations pouvant être diffusées” par ces radios.
Peut-on réellement parler de démocratie en l’absence du droit à l’information et quand exprimer son opinion devient un délit?
Certains pensent même qu’il y aurait un plan de suspension du journal Iwacu avant les élections générales de 2020.
Par Eric Irambona, un jeune Burundais qui s’interroge