Reprise de la coopération française avec le Burundi,.. le ver est dans le fruit

Reprise de la coopération française avec le Burundi,.. le ver est dans le fruit

Le réseau européen pour l’Afrique centrale-Eurac dénonce la reprise de la coopération entre la France et le Burundi. Dans une interview qu’elle a accordée à SOS Médias Burundi Brune Mercier, directrice de l’Eurac, fait savoir que cette reprise « affaiblit la position de l’Union Européenne ».

Elle trouve que la France fait preuve « d’incohérence et que c’est très mauvais pour la suite et aussi pour la position de l’UE dans le futur et sa crédibilité « .

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La directrice de l’Eurac affirme également que la position française va à l’encontre du combat que la France est censée mener pour la promotion des droits humains à l’étranger et dans le cadre de sa coopération.

L’Eurac et ses organisations membres appellent l’UE à maintenir « la suspension de la coopération directe avec le gouvernement burundais. »

Le 14 juillet dernier à Bujumbura, lors de la célébration de la fête nationale française, l’ambassadeur de France au Burundi avait annoncé  » la reprise progressive de la coopération dans les  domaines  de la défense et de l’éducation « 

Laurent Delahousse

Toutefois, Laurent Delahousse a déploré le fait que la reprise de la coopération n’a pas encore porté ses fruits.  » La reprise de notre dialogue politique qui accompagne ces efforts de la France au service du Burundi a commencé mais elle n’a pas encore porté tous ses fruits notamment en ce qui concerne l’accès aux plus hautes autorités burundaises. «  a -t-il confirmé devant un représentant du ministère des relations extérieures et plusieurs autres officiels.

Brune Mercier conseille à la France d’augmenter son soutien à la réponse aux réfugiés burundais en Tanzanie et au Rwanda qui continuent d’être dans des situations déplorables. «Il y a beaucoup d’autres moyens de pouvoir  soutenir la population burundaise qui se trouve encore dans une situation dramatique, une terrible crise des droits humains, plutôt que de partir vers une coopération militaire. C’est le signal d’un appui à un État, qui malheureusement ne travaille pas pour le bénéfice de sa population », conclut- elle

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