le torchon brûle au sein du mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi
Une trentaine de femmes et filles membres du mouvement des femmes et des filles pour la paix et la sécurité au Burundi et amis du mouvement s’insurge contre les élections du nouveau comité de ce mouvement. (SOS Médias Burundi)
Elles demandent l’annulation de ces élections qu’elles disent être émaillées de plusieurs irrégularités.
Dans une déclaration de ce mardi, elles indiquent qu’il y a eu violation flagrante des statuts et des principes directeurs de leur mouvement.
Des membres de ce mouvement estiment avoir non seulement un intérêt légitime à agir mais aussi l’obligation de contester la régularité des élections.
Parmi les irrégularités et les vices de procédure soulevés par ces femmes et filles qui auraient émaillé l’organisation des élections elles évoquent » l’amendement unilatéral des statuts par l’assemblée générale et la révision de la composition de 2 principaux organes directeurs du mouvement sans consulter préalablement les attennes régionales et leurs membres.
La violation du droit de vote de certains membres qui n’ont pas pu voter, l’absence de quorum pour les élections nocturnes organisées hors programme officiel de cette assemblée générale, appel nocturne à candidatures avec des délais très courts, la non publication des candidatures, la non publication de la liste des votants jusqu’à ce jour ainsi que le conflit d’intérêt flagrant et cumul de rôle par un membre du bureau électoral ».
D’après les signaraires de la déclaration, tout ceci constitue aux yeux des signataires, un acte innommable contre la mémoire de celles qui sont tombées sur le champ de bataille pour un Burundi soucieux tout autant de la règle du droit que de la parole donnée, de l’équité et de la justice.
Les signataires de la déclaration estiment que c’est pour ces raisons qu’elles ne peuvent pas entériner les résultats d’un vote spolié et émaillé de toute une série d’irrégularités et tenues sur fonds de manque de consensus de tous les membres du mouvement. » MFFPS”.
Le mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi a été créé au lendemain de la crise de 2015. Les signataires de la présente déclaration rappellent que la marche des femmes en date du 10 et 13 Mai 2015 dans la capitale économique Bujumbura a été et demeure un moment extraordinaire dans l’ histoire du pays.
Lors de cette marche, poursuit la même déclaration, les femmes, les jeunes et les moins jeunes, diplômés ou pas, filles de ville et de la campagne, de toutes ethnies se sont insurgées contre « le troisième mandat du président Nkurunziza ». Selon les signataires de la déclaration, certaines femmes ont été victimes de leur courage, elles ont été tuées, violentées, violées, exclues, d’autres se sont retrouvées apatrides, au moment où d’autres croupissent en prison.
Les signataires de cette déclaration demandent la mise en place d’un comité de crise qui réunit les courants divergents pour garantir la mise en place d’un cadre franc et serein de discussion. Ce comité aura comme tâches de confirmer et de déclarer la situation de crise, identifier les voies de solutions ainsi que les ressources stratégiques nécessaires à la résolution de la crise et la préparation d’élections paisibles équitables et transparentes pour le mouvement » MFFPS « .
About author
You might also like
Kibimba (Gitega): 26 ans après les massacres de plus de 150 élèves du lycée de Kibimba, les parents réclament justice
Dans la journée du 21 octobre 1993, plus de 150 élèves du Lycée Kibimba de l’ethnie tutsi sont rassemblés dans une station service de Kwibubu avant de subir une mort
Trois militants du CNL dont un responsable local interpellés à Nyabihanga
Deux d’entre eux ont été accusés d’avoir organisé une réunion clandestine. Un autre a été appréhendé à l’issue d’une bagarre causée par des jeunes du CNDD-FDD. (SOS Médias Burundi) Selon
Kabarore : des contributions forcées des enseignants
Les enseignants de la commune Kabarore,en province de Kayanza (nord du Burundi) sont forcés de contribuer de l’argent pour financer des projets du parti présidentiel , le CNDD-FDD. Les concernés