Nduta : sit-in des réfugiés burundais devant les bureaux du représentant du gouvernement tanzanien

Nduta : sit-in des réfugiés burundais devant les bureaux du représentant du gouvernement tanzanien

Plus de 300 réfugiés burundais ont assiégé ce lundi les bureaux du président du camp de Nduta et représentant du gouvernement tanzanien. Ils n’ont reçu des vivres du PAM parce qu’ils n’ont été identifiés comme réfugiés lors du dernier recensement du HCR. Ils disent qu’ils sont en train de mourir de faim et réclament des provisions. (SOS Médias Burundi)

D’après des témoignages dans le camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie, ces Burundais qui ont fait un sit-in sont répartis en trois groupes.

Le premier groupe est composé de réfugiés qui ne se sont pas retrouvés sur les nouvelles listes de ceux qui reçoivent de l’aide alimentaire du Programme Alimentaire Mondial, PAM.

Le second groupe est celui des réfugiés burundais qui n’ont pas pu prendre part au récent recensement biométrique pour des diverses raisons (de maladie ou qu’ils étaient à l’école…)

Le dernier groupe est celui de demandeurs d’asile qui n’ont pas encore de statut de réfugiés.

Tous n’ont pas reçu de vivres du PAM. Ils ne disent qu’ils risquent de mourir de faim si rien n’est fait.

“La Tanzanie veut que nous mourrions de faim avant de nous rapatrier de force. Autrement pourquoi nous exclure des autres?” se lamentent-ils.

Pour réclamer leur droit, ces Burundais ont d’abord fait une marche manifestation et ont bloqué la route qui passe par le quartier général qui abrite les bureaux du président du camp de Nduta.

“Pendant plus de 4h, la route était impraticable. Même des femmes et des enfants étaient assis sur la route, ” racontent des témoins.

Voyant les autorités négliger leur geste, ils ont fini par investir les bureaux du président du camp et représentant du ministère tanzanien de l’Intérieur.

La police est intervenue pour disperser les manifestants.

« Mais comme il y avait des femmes enceintes et des enfants, le président du camp a empêché la police d’user la force, ” témoigne un réfugié.

Ils ont pu exposer leurs problèmes après plus d’une semaine de revendications infructueuses.

Plusieurs autorités dont le président du camp, des représentants du PAM et du HCR ont tranquillisé ces réfugiés. Ils leur promettent que leurs revendications seront étudiées et qu’ils seront sur la liste du prochain tour d’approvisionnement en vivres.

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