Tanzanie (Nyarugusu) : Plus de mesures de pression contre les réfugiés burundais

Tanzanie (Nyarugusu) : Plus de mesures de pression contre les réfugiés burundais

Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie ont été  sommés d’arracher certaines cultures. La mesure a été annoncée dans une réunion tenue par le responsable du camp avec les chefs des zones dudit camp. Les réfugiés déplorent la mesure car, disent-ils, les cultures étaient source de leur supplément alimentaire. (SOS Médias Burundi)

Les premières cultures qui seront arrachées sont le maïs et le manioc. Des réfugiés indiquent que le responsable du camp de Nyarugusu a fait savoir qu’il est interdit de replanter les cultures. Il a mis en garde toute personne qui va violer la mesure.

Des réfugiés ont commencé à s’exécuter. “Ils ont commencé à arracher le manioc partout où ils l’avaient planté, c’est surtout dans les zones 9 et 11”, témoigne un réfugié.

La décision a été mal accueillie.

“Ce sont des cultures qui nous servaient de complément à la provision alimentaire que le HCR nous donne. C’est donc  déplorable de nous obliger à arracher les cultures non encore prêtes pour la récolte. Quand il y a retard de la ration du HCR, les cultures nous aidaient beaucoup”, ajoute un autre Burundais.

Dans une réunion tenue par le responsable du camp avec les chefs des zones du même camp, il a formellement interdit la culture des plantes comme les légumes et autres qui peuvent être récoltées dans une courte période.

Cependant, le responsable tanzanien du camp de Nyarugusu a exhorté les réfugiés à cultiver plutôt de la banane. Les réfugiés ne sont pas de son avis car les bananes prennent un ou deux ans pour qu’elles soient prêtes à la récolte.

Les burundais estiment que c’est une autre stratégie de les pousser au retour forcé.

“Nos compatriotes réfugiés du camp de Mtabila ont laissé tout derrière eux et leurs bananes ont été vendues par les tanzaniens en 2012, nous trouvons qu’ils veulent nous faire subir le même sort”, se lamentent-ils.

Les réfugiés demandent au gouvernement tanzanien et au HCR de suspendre la mesure.

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