Burambi( Rumonge) /Muyinga : Deux  permanences du parti CNL en construction démolies

Burambi( Rumonge) /Muyinga : Deux permanences du parti CNL en construction démolies

Deux permanences en construction ont été démolies, une à Rumonge (Sud-ouest), l’autre à Muyinga (Nord-est), des maçons arrêtés et mis en détention. Les responsables du parti CNL dénoncent l’intolérance politique qui perdure à la veille des élections. (SOS Médias Burundi)

À Rumonge, des maçons qui allaient achever les travaux de construction d’une maison qui devrait abriter une permanence du parti CNL sur la colline Rutwenzi, en zone de Mariza dans la commune de Burambi(Sud-Ouest du pays) ont été arrêtés.

Selon Obed Ntakiyiruta, secrétaire provincial du parti CNL, ils ont été interpellés aujourd’hui matin avant d’être relâchés. Il pense qu’ils ont été appréhendés pour le simple fait d’avoir accepté de construire le local du parti CNL.

Dans cette province du Sud-Ouest, le climat d’intolérance politique dégénère, surtout contre les militants du parti CNL.

Il y a quelques semaines, une autre permanence du CNL à Gitaza en  commune de Muhuta avait été détruite, trois femmes dont les époux sont militants du CNL interpellées, puis détenues pendant quelques jours avant d’être relâchées.

Leurs maris sont en cavale craignant pour leur sécurité.

MUYINGA: Une permanence vandalisée

La nuit de lundi à mardi, des inconnus ont défoncé les portes et les fenêtres d’une permanence du parti du premier opposant burundais, en même temps premier vice-président de l’Assemblée Nationale.

Des responsables locaux du CNL dénoncent le silence des autorités administratives. Ils disent craindre le pire à la veille des élections de 2020.

Rugari devient de plus en plus une contrée d’intolérance. En Août, un militant du CNL a été tué dans la localité, ce qui a valu la prison à vie à quatre jeunes Imbonerakure, reconnus coupables du meurtre par le tribunal de Muyinga.

Un autre militant du parti Uprona a échappé à un lynchage le mois dernier. Il a été battu à l’aide de bars par des inconnus qui l’ont laissé dans l’agonie.

« Si les crimes continuent à Rugari,c’est parce que les commanditaires de ces actes ignobles ne sont aucunement inquiétés », murmure un habitant local.

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