FOCODE exige des enquêtes sur la mort d’un militaire de la garde présidentielle

FOCODE exige des enquêtes sur la mort d’un militaire de la garde présidentielle

Le Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE) dit avoir suivi de près la mort du caporal-chef qui faisait partie de la garde présidentielle à Gitega (centre du pays). À travers son programme « Ndondeza », programme qui s’occupe des disparitions forcées, l’ONG locale nie la piste de suicide. (SOS Médias Burundi)

Des sources militaires avaient avancé que le caporal-chef Tharcisse Macumi, militaire en poste au 22ème bataillon blindé, avait été tué pendant qu’il se défendait contre des bandits. Selon FOCODE, le corps a été retrouvé deux jours après la disparition.  Il était suspendu sur un arbre à la colline de Mwumba en commune de Gitega afin de justifier un suicide. Des sources locales affirment qu’il s’agit d’une simulation, apprend-on de l’organisation.

« Il est très difficile de comprendre comment des voleurs peuvent le garder pendant deux jours avant de l’assassiner et qu’il ne soit retrouvé le troisième jour. Normalement le cadavre aurait été retrouvé le jour-même de son assassinat », doute Pacifique Nininahazwe, président du FOCODE.

Pour l’activiste burundais, le comportement des responsables militaires du 22ème bataillon blindé est inquiétant.

«Les responsables du 22ème bataillon blindé ont disséminé les mêmes informations faisant étant de suicide et que l’armée ne peut pas prendre en charge son enterrement. Il aura fallu trois jours de discussions entre la famille du défunt et le commandant du 22ème bataillon blindé, essayant de prouver qu’il ne s’est pas suicidé. Toutefois, il a campé sur sa position. La famille aurait été exigée de signer un acte où elle acceptait l’hypothèse de suicide pour récupérer le corps à la morgue », poursuit M. Nininahazwe.

La police a prouvé le contraire

L’officier de police judiciaire avait déjà dressé un rapport montrant que le disparu ne s’est pas suicidé mais qu’il est mort étranglé, confirme le président du FOCODE. Une thèse qui corrobore avec le constat fait par plusieurs sources locales.

Des informations récoltées par nos reporters et confirmées par l’activiste disent que quelques jours avant sa mort, le caporal-chef avait indiqué à sa famille qu’il craignait pour sa sécurité. Il avait peur d’être tué à tout moment.

«La thèse de suicide vise à empêcher des enquêtes sérieuses », trouve le président du FOCODE. Il affirme que selon ses enquêtes préliminaires, les personnes citées dans l’assassinat du tireur d’élite qui faisait partie de la garde présidentielle avaient déjà été mentionnées dans d’autres cas d’assassinat et de disparitions forcées depuis 2015. L’organisation exige des enquêtes indépendantes.

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