Le Sénat du Burundi rejette l’article du nouveau projet de loi exigeant un diplôme de licence pour être administrateur communal
Les sénateurs se sont opposés à la disposition qui exige un diplôme de niveau licence qui était proposé pour être administrateur d’une commune. Ils l’ont remplacé délibérément par une disposition qui dit que pour être un administrateur communal l’on doit avoir terminé la 10ème année qui équivaut à la fin du 1er cycle fondamental. (SOS Médias Burundi)
Hier, le ministre Pascal Barandagiye était invité au sénat pour expliquer l’objectif du projet de loi communal. «C’est pour conférer à la commune une autonomie dans le développement et de se conformer à la nouvelle constitution de 2018 », a-t-il expliqué sans convaincre les sénateurs.
D’après le ministre Barandagiye, les communes dirigées par des administrateurs de niveau inférieur à la licence ont été toujours en arrière dans le développement et sont des communes qui donnent du fil à retordre aux autorités du ministère.
Le président du sénat Reverien Ndikuriyo, un des fervents défenseurs du maintien de niveau inférieur à la licence pour diriger une commune a affirmé que le niveau proposé n’est pas nécessaire puisque ce projet de loi prévoit la création d’un poste de secrétaire exécutif de niveau licence qui va assister l’administrateur dans la gestion de la commune.
Les sénateurs ont finalement adopté le projet de loi après avoir retiré la disposition.
Déçu, le ministre Pascal Barandagiye a fini par céder.
Le 6/1/2020, l’Assemblée Nationale avait pourtant légiféré en faveur d’un administrateur de niveau licence.
Depuis 2005, beaucoup de communes étaient dirigées par des administrateurs de niveaux inférieurs à la licence, et des critiques avaient été souvent émises quant aux capacités de certains à bien diriger la commune.
Tous les 38 sénateurs ont voté en faveur du rejet de niveau licence pour être administrateur communal.