Après la fermeture des bureaux de change, la population se débrouille pour se procurer la monnaie étrangère à Muyinga

Après la fermeture des bureaux de change, la population se débrouille pour se procurer la monnaie étrangère à Muyinga

La fermeture des bureaux de change bloque l’accès au marché des pays voisins pour des citoyens qui n’accèdent plus à la monnaie étrangère. Dans des localités proches de la Tanzanie, l’exportation de quelques produits est l’alternative pour trouver les billets recherchés.(SOS Médias Burundi )

Depuis un mois, des habitants des collines proches de la Tanzanie affirment avoir des difficultés à faire des échanges avec ce pays alors que c’est de ce voisin que les Burundais importent des vivres comme le riz et la farine de maïs.
« En fermant tous les bureaux de change,le gouvernement nous a mis en difficulté », estime un habitant de Giteranyi sur la frontière du Burundi avec la Tanzanie.

Selon des sources à Kobero ( frontière du Burundi avec la Tanzanie), d’anciens changeurs de monnaie sont traqués par les services de sécurité.

« Ils ne peuvent même pas aider les habitants à faire des échanges pour trouver le shilling tanzanien », ajoutent les mêmes sources.

Les banques commerciales, les seules autorisées à faire l’activité de change depuis le 15 février 2020 n’acceptent que l’euro et le dollar américain alors que la population a besoin du shilling tanzanie pour s’approvisionner en Tanzanie.

Adaptation ou disparition.

Selon un résident de la localité, les échanges avec les pays voisins sont incontournables.

« Nous continuerons à faire le petit commerce avec nos voisins tanzaniens qui dénigrent les billets burundais et nous nous arrangeons pour avoir le shilling », déclare un résident de Murama en commune de Muyinga.

Il faut exporter des vivres et avoir en retour de la monnaie tanzanienne. Une astuce qui fonctionne jusqu’à présent.
Une autre possibilité de s’approvisionner en vivres sur le sol tanzanien, surtout dans des localités proches de la frontière.

« La Banque centrale devrait revenir sur sa décision pour les monnaies qu’on ne trouve point dans les banques commerciales » suggère un résident.
Dans un point de presse en début de semaine, la BRB ( Banque de la République du Burundi) a rassuré qu’elle va trouver une solution au problème de manque criant de devises et de monnaie étrangères chez les commerçants transfrontaliers.

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