L’OIF lève les sanctions sur le Burundi

L’OIF lève les sanctions sur le Burundi

C’est la 110 ème session de l’Organisation internationale de la francophonie qui a levé les sanctions contre le Burundi.
Les sanctions avaient été imposées sur le Burundi en 2016. L’OIF estimait qu’il y avait violations graves de droits de l’homme et des principes de la francophonie. Le Burundi se réjouit de cette étape et croit que c’est un bon début
. (SOS Médias Burundi)

La décision de lever ces sanctions a été annoncée par la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

“Très bonne séance du Conseil permanent de la Francophonie. Au coeur du débat: un multilatéralisme renforcé et humain, attentif aux besoins de nos populations plus la levée de sanctions de 2016 contre le Burundi, en respect des procédures”, a écrit la Rwandaise Louise Mushikiwabo, sur le compte Twitter de l’organisation.

C’est au moment où il se tient du 8 au 9 juillet à Paris la 110ème session du Conseil permanent de la francophonie.

Ces sanctions avaient été prises dans la foulée de la crise de 2015 déclenchée par le troisième mandat contreversé de feu président Pierre Nkurunziza. Selon cette organisation, des principes de la bonne gouvernance et de la démocratie considérés comme les valeurs de l’OIF avaient été violés.

L’OIF faisait allusion aux emprisonnements jugés d’arbitraires, disparitions forcées et assassinats ciblés qui ont visé des membres de l’opposition et de la société civile.

Ces restrictions concernaient plus la coopération culturelle et linguistique, des projets de développement de la jeunesse et des bourses d’études. Et depuis 2016, l’OIF a suspendu toute coopération multilatérale avec le Burundi, un pays qui n’était plus considéré comme membre à part entière mais qui participait plutôt comme membre observateur.

Gitega jubile

Le Burundi estime que la levée des sanctions de l’OIF est un bon début.

“Remerciements au Conseil Permanent de la Francophonie, qui a accueilli favorablement la déclaration de l’ambassadeur du Burundi à l’OIF ce mercredi, demandant la levée des mesures restrictives contre le Burundi depuis 2015”, a directement réagi l’ambassadeur du Burundi à Paris.

L’ambassadeur Ernest Niyokindi avait d’ailleurs fait part de son indignation face à ces sanctions.

“Le gouvernement du Burundi ressent une profonde injustice face à ces sanctions. Nous estimons que la Francophonie a été induite en erreur par les auteurs de l’insurrection de 2015 et de la Cour pénale internationale. Ma délégation saisit donc l’opportunité de la 110ème session pour demander formellement à ce Conseil de lever ces mesures de restriction prises contre le Burundi, ce qui rendrait concrète la solidarité francophone”, a déclaré le représentant du Burundi.

Selon l’ambassadeur Niyokindi, le nouveau régime burundais veut tourner la page dans le secteur de la coopération internationale.

“A l’heure actuelle, le gouvernement investi à la suite des élections du 20 mai a choisi de travailler main dans main avec la Francophonie, ce qui induit que le Burundi doit d’abord recouvrer son statut de membre à part entière à fin de continuer des projets rentrant dans la compétence de la Francophonie”, a ajouté le représentant du Burundi dans les capitales française, espagnole et portugaise.

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Photo : le drapeau burundais ( milieu) flotte entre les drapeaux de l’EAC et de l’unité nationale: Gitega, le 18 juin 2020, jour de prise de fonctions du président Évariste Ndayishimiye.

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