Burundi : le chef de l’État rapproche de plus en plus son pays des autres Nations

Burundi : le chef de l’État rapproche de plus en plus son pays des autres Nations

Cet après-midi, le président burundais s’est envolé pour la Centrafrique. Il se rend dans cette nation de l’Afrique centrale pour participer aux cérémonies de prestation de serment de son homologue Faustin Archange Touadera. (SOS Médias Burundi)

Comme lors des quatre derniers déplacements effectués depuis sa prise de fonction en juin 2020, Évariste Ndayishimiye est accompagné par son épouse Angeline Ndayubaha Ndayishimiye.

La Centrafrique est aujourd’hui courtisée par plusieurs pays africains. Ils y ont envoyé des forces pour contribuer dans la mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca).

Le Burundi fait partie de ces pays et cette nation compte beaucoup sur les missions de maintien de la paix pour avoir des devises devenues une denrée rare au cours des dernières années, le contrôle dans ses ventes et achats étant devenu rigoureux au point que les autorités ont fermé tous les bureaux de change.

Il n’est pas exclu que M. Ndayishimiye puisse en profiter pour proposer à son homologue d’autres services en matière de sécurité dans ce pays en proie à des guerres interminables entre des groupes armés d’un côté qui soutiennent l’opposition et l’armée et des groupes rebelles qui sont du côté du gouvernement de l’autre.

Le Rwanda qui possède aussi des troupes au sein de la Minusca s’est tellement rapproché de la Centrafrique dernièrement qu’il a officiellement envoyé des forces spéciales pour sécuriser les élections et les autorités. Elles ont été déployées en renfort aux militaires centrafricains tout comme des groupes privés de Russes.

Le président centrafricain a remercié Paul Kagame qu’il qualifie de « frère » pour avoir envoyé des hommes pour aider à stabiliser son pays. Le Rwanda n’a pas envoyé des militaires seulement dans le cadre de la mission onusienne. Il y a aussi des policiers.

Or son voisin du sud avec qui ils essaient de renormaliser les relations depuis l’accession au pouvoir d’Évariste Ndayishimiye, a vu l’ONU mettre un terme au mandat de ses 280 policiers en juin 2016 suite à des « accusations d’atteintes sérieuses et persistantes aux droits humains au Burundi ».

Des ONG locales et internationales avaient à l’époque accusé feu président Pierre Nkurunziza d’avoir récompensé en envoyant participer à des missions de l’ONU, plusieurs policiers et militaires qui ont participé à la répression de ses opposants.

Le Burundi participe à la Minusca depuis 2014. Cette nation de l’Afrique de l’est a déjà envoyé en Centrafrique plus de 13000 hommes. La Centrafrique, très riche en or et diamants a organisé des élections dans un environnement tendu en décembre 2020. Son ancien président François Bozizé a dernièrement été reconnu chef d’une nouvelle coalition de groupes rebelles née avant les élections.
L’ ambassadeur de la Russie en Centrafrique a menacé l’ancien chef de l’État de « se rendre au risque d’être neutralisé ».

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Photo : Évariste Ndayishimiye à son départ de l’aéroport de Bujumbura, le 29 mars 2021 / DR

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