Affaire Ndadaye: la cour suprême a prononcé de lourdes peines

Affaire Ndadaye: la cour suprême a prononcé de lourdes peines

Sur 21 individus poursuivis dans le dossier, 17 d’entre eux dont l’ancien président Pierre Buyoya ont écopé d’une peine de prison à vie. Seules cinq personnes condamnées (des anciens colonels) se trouvent sur le territoire burundais. (SOS Médias Burundi)

La cour a reconnu coupables l’ancien président Pierre Buyoya et actuel représentant de l’Union africaine au Sahel et au Mali ainsi que 16 autres individus d’ « attentat contre le chef de l’État, attentat contre l’autorité de l’État, et d’attentat tendant à porter le massacre et la dévastation ». Ils ont été punis d’une peine de prison à vie.

Le second groupe constitué de 3 personnes a écopé de 20 ans de prison ferme. Il a été établi contre elles « la complicité des trois infractions » reprochées au premier groupe.

Parmi les condamnés se trouvent des anciens dignitaires dont des anciens vice présidents, des anciens ministres, un ancien président de la chambre haute du parlement et des anciens hauts gradés de l’armée burundaise ex FAB (Forces Armées Burundaises) avant l’intégration de mouvement armés.
Les 5 qui ont pu se défendre lors d’un procès marathon ont nié les accusations qui pèsent sur eux. Ils ont expliqué tout comme leurs avocats qu’en plus du non fondement des reproches, qu’ils bénéficient d’une immunité dans le cadre de l’accord d’Arusha de 2000.

En plus de la perpétuité, Buyoya et son groupe devront payer un montant de près de 103 milliards de francs burundais pour dédommagement moral et matériel.

Seul l’ancien premier ministre Antoine Nduwayo a été blanchi dans cette affaire.

Melchior Ndadaye a été tué le 21 octobre 1993, soit moins de 4 mois au poste de président. Il était en même temps premier président démocratiquement élu et premier chef d’État Hutu.

La guerre civile qui a suivi son assassinat pendant une décennie a causé plus de 300.000 morts, selon l’ONU.

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Photo : Pierre Buyoya, ancien président burundais , à la maison de la presse à Bujumbura en 2012 ? Jean Pierre Aimé Harerimana

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