Rumonge: flambée des prix du ciment

Rumonge: flambée des prix du ciment

Depuis quelques jours, des commerçants du matériel de construction au chef-lieu de la province de Rumonge (sud-ouest du Burundi) ont revu à la hausse les prix de certains produits en l’occurrence le ciment. Alors que le prix officiel du ciment dit BUCECO( Burundi Cement Campany) produit localement est de 24.500 franc burundais le sac, il est passé à 30.000 franc burundais. Des habitants qui ont des chantiers en construction se lamentent et dénoncent un « silence complice des autorités administratives ». Ils demandent que les commerçants respectent les prix fixés par l’État et l’usine qui produit le ciment. (SOS Médias Burundi)

Selon des sources locales, c’est depuis près d’un mois que les prix du ciment ont changé.

« En premier temps, il y a eu pénurie du ciment dit BUCECO dans la ville de Rumonge. On devrait aller le chercher dans d’autres villages comme à Rutumo, à plusieurs dizaines de kilomètres. Mais là aussi, les stocks se sont vidés. Ensuite, ceux qui pouvaient en avoir le vendaient en cachette au prix négocié sur le marché noir. Mais actuellement, des commerçants le vendent à 30.000 francs burundais », racontent-elles.

Des propriétaires de chantiers dénoncent une hausse de prix qui affecte leurs projet et activité.

« En plus du ciment, le prix d’un camion de moellons a été revu à la hausse d’un montant variant de 10.000 à 20.000 francs burundais. Tout ça se passe sous l’œil complice de l’administration provinciale, communale et la police. Nous perdons beaucoup », ont expliqué en colère certains d’entre eux.

Selon des témoins, un groupe d’individus, parmi eux, de jeunes Imbonerakure s’improvise dans des endroits d’extraction de moellon, du sable et de la terre pour percevoir une somme de 10.000 francs burundais à chaque fois qu’un camion est chargé. Ils n’expliquent pourtant pas la destination de cet argent.

Des habitants de Rumonge estiment qu’il s’agit d’ « un racket organisé » et demandent que la pratique cesse.

Les autorités provinciales n’étaient pas disponibles pour s’exprimer.

Previous Kirundo : des anciens employés de la Sogestal réclament plus de quinze mois d’arriérés
Next Makamba : la police a arrêté une personne accusée de vendre des boissons prohibées