Nakivale (Ouganda) : les réfugiées burundaises ont célébré la journée de la femme

Nakivale (Ouganda) : les réfugiées burundaises ont célébré la journée de la femme

La Journée Internationale dédiée à la femme a été célébrée le 8 mars dans le camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda. Une occasion pour les réfugiées de se divertir et oublier un peu les problèmes de la vie en exil. Un défilé a été improvisé pour agrémenter la journée. (SOS Médias Burundi)

D’après des Burundaises, même loin de la terre natale on peut célébrer la Journée qui leur est dédiée. “Ça a été pour moi une occasion de sourire et mettre un pagne à la burundaise, une attitude que j’ai tendance à oublier. C’est aussi une occasion de montrer que cette Journée est dédiée à une lutte pour nos droits. Je me souviens qu’un jour nous sommes descendues dans les rues de la capitale Bujumbura en 2015 pour défendre le respect des droits humains. Ce qui nous a valu l’exil”, a indiqué l’une d’entre elles.

Ces femmes et filles de Nakivale s’étaient données rendez-vous pour faire une marche pour la célébration de cette journée avec comme thème “le courage de la femme: source du développement pour tous”. “Oui, dans cette situation où on manque presque de tout dans un camp de réfugiés, nous devons avoir le courage de montrer à celui qui nous a fait fuir que nous sommes toujours debout”, ont souligné des femmes.

La présidente de l’Association des femmes réfugiées de Nakivale, a dans son allocution, exhorté les femmes à garder l’unité et la solidarité pour atteindre un développement durable et l’égalité de genre. “C’est aussi dans l’optique de nous épanouir, une occasion de nous rencontrer afin de manifester encore notre existence, un moment de montrer qu’ensemble nous bâtirons le futur de nos foyers respectifs”, a-t-elle insisté.

Les femmes réfugiées burundaises de Nakivale avaient répondu massivement à ce rendez-vous et presque tous les villages étaient représentés.

Des Sketches, danses et autres sujets de divertissement ont été présentés, le tambour gardant sa place culturelle burundaise. “On est très joyeuse, on a même oublié qu’on est réfugiée » a laissé entendre une mère rencontrée sur le lieu des festivités. “J’ ai retrouvé en cette occasion l’odeur de mon pays à travers ces danses traditionnelles malgré qu’il est difficile d’y retourner”, dira une autre femme tout à coté.

Les responsables du camp n’ont pas répondu à l’invitation même si les organisatrices de l’événement rassurent que des invitations avaient été données à plusieurs officiels du camp. Le camp de Nakivale compte plus de 41.000 réfugiés burundais dont plus de la moitié sont des femmes et filles.

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Photo : des réfugiées burundaises dans une marche dans le camp de Nakivale

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