Bujumbura : un ressortissant turc arrêté à l’aéroport de Bujumbura

Bujumbura : un ressortissant turc arrêté à l’aéroport de Bujumbura

Il a été interpellé hier après-midi à l’aéroport international Melchior Ndadaye. Il était en possession d’une quantité de cocaïne de 6,5 kg. Un Burundais soupçonné de collaborer avec lui a aussi été arrêté. Ils sont détenus par les renseignements. (SOS Médias Burundi)

Koyungu Faruk est arrivé à l’aéroport de Bujumbura à bord d’un vol de la compagnie éthiopienne. C’était ce vendredi après-midi. « Apparemment les renseignements étaient au courant de sa venue. Ils l’attendaient à sa descente de l’avion et l’ont appréhendé sur le champ », a indiqué à SOS Médias Burundi une source aéroportuaire.

Selon une note du commissaire aéroportuaire, la drogue était cachée dans onze sachets, chacun emballé dans une chemise neuve.

Un Burundais qui venait de Captown en Afrique du Sud a également été interpellé. « C’est lui qui parlait avec ce Turc alors que ce dernier nous paraît ne comprendre ni le français ni l’anglais », explique la note du responsable aéroportuaire.

Selon une source policière qui a parlé au Burundais suspecté de collaborer avec le Turc, l’homme est innocent. « Les deux hommes se sont rencontrés à l’aéroport d’Addis-Abeba avant de sympathiser. Ils ne se connaissaient pas avant. Et d’ailleurs, l’identité de la personne qui a demandé l’autorisation d’entrée pour le Turc est connue », ajoute notre source.

Guerre entre le SNR et la PJ

Après l’interpellation de M. Faruk, la police judiciaire a voulu se saisir du dossier. Normalement, c’est elle qui s’occupe du traitement des dossiers avant de les référer au parquet.

Mais le service national de renseignements a refusé que l’affaire soit instruite par des OPJ (officiers de police judiciaire) de la police judiciaire.

Le directeur du renseignement intérieur a dû se rendre à l’aéroport, selon des témoins. « Ils ont longuement discuté tels des commerçants qui veulent gagner un marché. C’est après des heures que les renseignements ont eu gain de cause. Chacun a passé plusieurs coups de fil de son côté et finalement c’est le SNR qui a remporté », a indiqué à SOS Médias Burundi une source policière avec un peu d’humour.

Au Burundi, une personne reconnue coupable de vente, transport, export ou import de drogue ou stupéfiant peut encourir jusqu’à 20 ans de prison ferme, mais peut aussi bénéficier d’une grâce présidentielle.

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Photo : le ressortissant turc arrêté à l’aéroport de Bujumbura / photo service communication de la PNB

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