Bwegera (RDC) : conditions de vie très difficiles pour des déplacés Banyamulenge

Plus de 4000 Banyamulenge campent à Bwegera. Ils ont fui des attaques de mouvements rebelles Maï-Maï (local) et Red Tabara (d’origine burundaise) la semaine dernière. Ils n’ont ni lieu d’aisance ni eau potable dans le camp improvisé qui les a accueillis à Bwegera sur le territoire d’Uvira en province du Sud-Kivu à l’est de la RDC. (SOS Médias Burundi)

Selon les concernés, ils sont laissés à eux-mêmes. Depuis qu’ils sont arrivés à Bwegera, ils affirment qu’ils n’ont reçu aucune assistance de la part du gouvernement ou des humanitaires. « La majorité dorme à la belle étoile, d’autres parmi nous ont essayé de construire des abris de fortune mais y sont entassés comme des bêtes pendant la nuit. Les plus chanceux passent la nuit dans une église plus proche. Nous demandons aux autorités et aux organisations humanitaires de nous donner des tentes », plaide Ézéchiel Mugendererwa, un des représentants des déplacés de Bwegera.

Mwamikazi est une jeune maman de 25 ans. Quand nous l’avons rencontrée, avec un enfant au dos et un tas de bois de chauffage sur la tête, elle était épuisée. « Quand nous et nos enfants tombent malades, nous souffrons beaucoup car nous n’avons pas de moyens pour acheter les médicaments », se désole-t-elle.

Quant à Odette Narukundo, la quarantaine, elle déplore le fait qu’il n’y a pas d’eau potable ni lieu d’aisance dans ce lieu. « Des maladies des mains sales dont le choléra risquent de faire rage ici », dit-elle en train de regarder ses trois enfants sous un arbre avec pitié.

Jusqu’à présent, seules les mutualités des Banyamulenge d’Uvira et de Bukavu (Sud-Kivu) ainsi que des États-Unis viennent en aide à ces déplacés de Bwegera. Elles leur fournissent des vivres et des habits.

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Photo : une déplacée prépare de la nourriture pour ses enfants