Kenya : 32 Burundais et Congolais qui ont fui la Tanzanie, conduits vers un camp de transit au Kenya

Kenya : 32 Burundais et Congolais qui ont fui la Tanzanie, conduits vers un camp de transit au Kenya

Depuis le début de ce mois, plusieurs réfugiés burundais et congolais ne cessent de fuir les camps en Tanzanie pour aller chercher refuge au Kenya voisin. Trente deux d’entre eux ont pu traverser la frontière ce lundi après deux semaines d’attente. Ils ont été acheminés dans un camp de transit de Gitare sur le comté de Kiambu. (SOS Médias Burundi)

Ils étaient 40 à attendre à la frontière entre les deux pays à Migori. Tous disaient ne plus être en sécurité sur le sol tanzanien. C’est en début d’après midi qu’ils ont été transférés à Gitare, selon nos sources. La Croix Rouge s’est chargée du transport. « Un camion est venu à Migori où on campe depuis que nous avons quitté la Tanzanie. Nous étions jusqu’ici 40 réfugiés (Burundais et Congolais) venus des camps de Nyarugusu et Mtendeli. La Croix-Rouge a embarqué 32 d’entre nous, 8 autres sont restés », racontent certains d’entre eux.

Transfert vers un camp de transit

Selon nos sources, les 32 réfugiés demandeurs d’un nouveau pays d’accueil ont été conduits dans un camp de transit de Gitare sur le sol kényan. Ils devront y rester avant que leur demande soit examinée pour bénéficier d’un statut de réfugié afin d’être installés dans les camps de Dadaab et Kakuma au nord-est et nord-ouest du Kenya.

Le premier groupe de réfugiés était arrivé à la frontière kényane au début du mois de mai. Depuis, leur nombre n’a cessé d’augmenter. Ils sont accueillis et installés dans des tentes de la Croix-Rouge à Migori, une frontière commune entre le Kenya et la Tanzanie.

Causes du déplacement massif des réfugiés

Des réfugiés qui se sont confiés à SOS Médias Burundi indiquent fuir l’insécurité et les mauvaises conditions dans le premier pays d’accueil. « En Tanzanie, nous sommes persécutés, nos confrères sont victimes d’assassinats ciblés, des enlèvements sont souvent rapportés, des arrestations et d’autres formes d’abus. Face à tout cela, les autorités tanzaniennes ne nous protègent pas si ce n’est que nous forcer au rapatriement. C’est pourquoi nous acceptons de souffrir à la recherche d’un nouveau refuge au Kenya », ont-ils détaillé en colère.

Pour arriver à la frontière, ceux qui parviennent à avoir un peu d’argent prennent des bus de transport, d’autres sont obligés de faire un long trajet à pied en passant par le district de Tarime, au nord de la Tanzanie.

En mars 2019, une cinquantaine de Burundais ont été interceptés par la police tanzanienne avant de franchir la frontière. Ils asseyaient eux aussi de fuir la Tanzanie pour aller au Kenya avant d’être contraints de retourner au camp de Mtendeli d’où ils étaient venus.

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Photo : des familles de réfugiés burundais et somaliens venus du camp de Kakuma pour des réclamations trouvent un abri sous un pont non loin du QG du HCR à Nairobi, août 2019

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