Burundi : la peine contre l’activiste Germain Rukuki réduite à une année de prison

Burundi : la peine contre l’activiste Germain Rukuki réduite à une année de prison

La décision a été prise par la cour d’appel de Ntahangwa (nord de la capitale économique Bujumbura) ce lundi. Le tribunal de Ntahangwa avait condamné à 32 ans de prison l’activiste en 2018. (SOS Médias Burundi)

La décision, vue par SOS Médias Burundi était attendue depuis trois mois. Elle a été prise le 4 juin mais a été prononcée en audience publique de ce lundi 21 juin. « La cour a rejeté les infractions suivantes : participation aux mouvements insurrectionnels, attentat à la sécurité intérieure de l’État et attentat contre l’autorité de l’État », avons nous remarqué.

En 2018, Germain Rukuki avait été condamné à 32 ans de prison par le tribunal de grande instance de Ntahangwa. Dans un arrêt du 30 juin 2020, la cour suprême avait cassé la décision de la cour d’appel de Ntahangwa qui avait maintenu la condamnation du premier juge.

Interpellé le 13 juillet 2017 à son domicile dans le nord de Bujumbura, Rukuki était jusque-là le seul activiste qui a été condamné à la plus lourde peine par la justice burundaise.

Plusieurs organisations de défense des droits humains n’ont cessé d’exiger sa libération affirmant qu’il est « victime de son métier de défenseur de droits humains ». Il était poursuivi pour « assassinat de militaires, policiers et civils », et d’avoir coopéré directement à « l’exécution de l’attentat dans le but de changer le régime et d’inciter les citoyens à s’armer contre l’autorité de l’État ». Il lui était aussi reproché de « coopérer directement à la destruction et dégradation des édifices publics et privés et de résister contre la suspension de certaines organisations de la société civile dont Acat-Burundi » pour la quelle il travaillait.

Sur les réseaux sociaux, des activistes se sont réjouis de la décision parlant de « bonne nouvelle ».

___________

Photo : Germain Rukuki /DR

Previous Makamba : un homme tué
Next Bujumbura : découverte d'un corps à Kiyange