Dzaleka (Malawi) : plus de 11 mille nouveaux demandeurs d’asile dont des Burundais
Le nombre d’occupants du camp de Dzaleka au Malawi continue d’augmenter. Plus de 11 mille demandeurs d’asile supplémentaires dont des Burundais vivent pour le moment dans des tentes. Ils disent faire face à de très mauvaises conditions de vie dont le manque de nourriture et le froid, la plupart n’ayant pas de couvertures suffisantes. (SOS Médias Burundi)
Le camp de Dzaleka au Malawi abrite plus du triple de sa capacité d’accueil. Conçu pour n’accueillir que 14.000 réfugiés selon les standards du HCR, plus de 50.000 personnes y séjournent aujourd’hui.
Cette surpopulation n’est pas sans conséquence sur la vie des occupants. “Un robinet d’eau qui était construit pour un village de 200 personnes est pour le moment partagé par cinq villages de plus de 1000 réfugiés. C’est le même cas pour d’autres infrastructures dont les centres de santé. Les conséquences sont énormes car la qualité de service se dégrade du jour au jour”, témoignent plusieurs réfugiés.
Nouveaux demandeurs d’asile
Depuis un certain temps, ce camp accueille de nouveaux demandeurs d’asile. Ils arrivent par centaines chaque semaine, selon un volontaire communautaire.
Pour le moment, ils se comptent à plus de 11 mille dont des Burundais et des Congolais. “La plupart de ces Burundais proviennent des différents camps de la Tanzanie. Ils traversent la frontière surtout la nuit. Quand ils arrivent ici, ils témoignent fuir l’insécurité, les mauvaises conditions de vie et certains ont peur d’être forcés de rentrer. Il y en a aussi qui évoquent une probable fermeture de camps en Tanzanie”, indiquent des Burundais à Dzaleka.
Ces demandeurs d’asile sont installés dans des tentes dans la cour intérieure de ce camp situé dans le district de Dowa non loin de la capitale Lilongwe.
Leurs conditions de vie laissent à désirer
“Oui nous avons un abri mais nous n’avons rien à mettre sous la dent. Nous mangeons une fois par jour. Nous n’avons pas de couverture alors qu’il fait très froid la nuit lors de la saison sèche. Presque tous les enfants souffrent de la pneumonie. Nous demandons que le processus d’octroi d’asile s’accélère pour que nous soyons installés dans des villages”, réclament-ils.
D’après un leader communautaire, le HCR devra sans doute construire d’autres maisons pour intégrer de nouveaux arrivants qui doivent trouver de l’espace.
« Même les villages existants doivent être rénovés. Certains d’entre eux sont vieux de dix ans », ajoute-t-il.
Le camp de Dzaleka abrite des Burundais, Somaliens, Éthiopiens, Rwandais et Congolais.
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Photo : des réfugiés au camp de Dzaleka