Kakuma (Kenya) : manque criant d’eau potable

Kakuma (Kenya) : manque criant d’eau potable

Le camp de réfugiés de Kakuma au Kanya connaît un manque d’eau potable depuis bientôt deux semaines. Des réfugiés craignent d’attraper des maladies des mains sales. (SOS Médias Burundi)

Les parties du camp qui n’ont aucune goûte d’eau sont les zones III et IV (Kakuma III, IV). Elles sont occupées essentiellement par des Burundais et des Congolais. “Les robinets sont à sec. La situation est aggravée par cette saison sèche. Le camp est situé dans une partie presque désertique, au nord-ouest du Kenya. Le comble de malheur est que les puits de pompage d’eau ne fonctionnent plus”, expliquent des Burundais.

Le seul robinet qui reste fonctionnel dans la zone II risque d’être une source de conflit entre des réfugiés burundais et sud-soudanais. “L’exemple le plus récent est celui du week-end dernier où un conflit a éclaté entre deux groupes de réfugiés. Les Sud-Soudanais ne voulaient pas que des Burundais et des Congolais puisent de l’eau. Il a fallu l’intervention des gardiens civils pour calmer la situation. Comme solution, il est accordé une trentaine de minutes à chaque groupe pour s’approvisionner en eau potable”, explique un Burundais qui a assisté à la scène.

D’autres réfugiés préfèrent se rendre dans la partie occupée par des Somaliens pour avoir ne fut-ce qu’un bidon de 20l d’eau impure par jour, ajoutent des réfugiés qui disent craindre des maladies des mains sales surtout chez les enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes.

Ils demandent au HCR de procéder à la distribution d’eau dans des camions citernes comme cette agence Onusienne le fait des fois pendant la saison sèche. Le camp de Kakuma est l’un des plus anciens de la sous-région. Il compte plus de 200 mille réfugiés dont plus de 20 mille Burundais.

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Photo : une pancarte indiquant la région de Kakuma (Kenya)

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