Burundi : le gouvernement répond aux ONGs qui dénoncent des violations de droits humains

Burundi : le gouvernement répond aux ONGs qui dénoncent des violations de droits humains

La réponse a été donnée par le chef du gouvernement Alain Guillaume Bunyoni ce jeudi. Il parle d’ « extrapolation de la situation  » des droits humains au Burundi. Elle intervient après que 43 organisations nationales, régionales et internationales aient écrit au conseil des droits de l’homme lui demandant de garder un œil sur le Burundi. (SOS Médias Burundi)

Ce jeudi, le premier ministre burundais procédait à l’évaluation annuelle des activités de son bureau. Une occasion de revenir sur plusieurs sujets d’actualité.

Le tout puissant premier ministre s’est exprimé sur la récente lettre de 43 organisations burundaises, régionales et internationales qui ont demandé cette semaine au conseil des droits de l’homme de garder un œil sur le Burundi. « Il y a eu une campagne d’extrapolation de la situation des droits humains au Burundi. Les sanctions qui avaient été prises contre le Burundi sont injustes étant donné que le gouvernement n’a jamais suspendu son rôle de protéger la population et de sanctionner tous ceux qui ont été impliqués dans la violation des droits de l’homme sans distinction aucune », a réagi M. Bunyoni qui a intimidé le journaliste qui avait posé la question en lui demandant de se lever pour la poser de nouveau.

Mais le chef du gouvernement ne nie pas qu’il y a des gens assassinés. « Ces organisations n’ont pas menti dans leur lettre. Dire qu’une personne peut mourir dans un accident, ou être tuée (…) ne signifie pas que les droits humains ne sont pas respectés. Les droits de l’homme seraient bafoués si le gouvernement restait inactif face à cela. Mais le gouvernement n’a jamais croisé les bras », a-t-il expliqué.

Et de continuer « Nous remercions les États-Unis, nous remercions la Francophonie et certains autres pays qui ont déjà compris que les sanctions qu’ils avaient prises sont injustes et qui les ont suspendues », a conclu celui qui reste toujours sous sanctions de la première puissance mondiale pour de probables violations des droits humains dans la petite nation de l’Afrique de l’est.

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Photo : le premier ministre burundais Alain Guillaume Bunyoni lors de la conférence de presse du 19 août 2021 à Bujumbura

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