Shombo : neuf membres du CNL arrêtés en deux jours

Shombo : neuf membres du CNL arrêtés en deux jours

Ils sont tous originaires de la colline de Gaharo en zone de Rusi. C’est dans la commune de Shombo en province de Karusi (centre-est du Burundi). Ils ont été appréhendés sans mandat ni convocation par des responsables administratifs en collaboration avec des représentants du CNDD-FDD dans la commune. Ils sont détenus dans un cachot de la commune. Les responsables locaux du CNL parlent d' »injustice » et exigent leur libération. (SOS Médias Burundi)

Le premier groupe de 6 militants du CNL a été appréhendé samedi dernier, selon des sources locales. « Ils ont été arrêtés par des Imbonerakure alors qu’ils allaient porter plainte chez le chef de colline. La veille dans la nuit des Imbonerakure dont un directeur d’une école de Gaharo se sont introduits par force dans la maison d’un membre du CNL et déversé des cruches de bière. La bière était destinée à soutenir un voisin et collègue du même parti dont l’enfant devrait célébrer un mariage le week-end », racontent des habitants.

Et d’ajouter, « Au lieu de les écouter, le chef de colline a plutôt appelé des Imbonerakure qui sont venus en grand nombre interpeller les plaignants. C’est bizarre la gouvernance des élus issus du CNDD-FDD ici. C’est insupportable ».

Les six opposants ont été emmenés au cachot de la commune. Et ce dimanche, l’administrateur communal de Shombo a convoqué une réunion d’urgence à Gaharo. Il s’était fait accompagner du secrétaire communal du CNDD-FDD et d’une femme députée élue dans la circonscription.

Selon des témoins, la réunion s’est transformée en une séance de démoralisation des opposants, surtout les membres du CNL. « Les conférenciers ont demandé aux Imbonerakure de nommer les militants du CNL. Il suffisait de dire que: « celui-là m’a injurié », ou alors « celui-ci m’a menacé […] et d’autres accusations sans fondement, l’opposant cité était immédiatement appréhendé », dénoncent des témoins qui ont vu trois autres membres du CNL être interpellés.

Ils ont rejoint leurs collègues au cachot communal. Des responsables du CNL à Karusi dénoncent « un harcèlement politique, une injustice et des arrestations arbitraires ». Ils exigent leur libération.

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Photo : les membres et les sympathisants du parti CNL lors de la campagne électorale de 2020 à Karusi

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