Bujumbura : un beau-frère du leader du CNL arrêté par les renseignements

Bujumbura : un beau-frère du leader du CNL arrêté par les renseignements

Jean Baptiste Mpawenayo a été interpellé ce matin. Le fait s’est déroulé en zone de Ngagara dans la commune de Ntahangwa (nord de la ville commerciale Bujumbura). Le mobile de son arrestation n’a pas été communiqué. (SOS Médias Burundi)

Selon ses proches, le domicile de M. Mpawenayo a été envahi par des agents du SNR (Service national de renseignements) vers 5h. « Ils ont fouillé toute la maison même dans les poches des habits. Durant deux heures, ils n’ont rien trouvé de compromettant mais ont fini par l’embarquer », disent nos sources qui pensent que les agents de renseignements étaient à la recherche de « documents ».

Aucun motif de son arrestation n’a été donné ni à l’interessé ni à sa famille. Il a été conduit dans un lieu qui n’a pas non plus été communiqué à la famille. Mais quelques heures plus tard, les proches ont appris qu’il est détenu dans un cachot des renseignements dans la ville commerciale Bujumbura.

Parmi les agents qui sont allés au domicile de ce beau-frère du leader de la principale formation d’opposition CNL, Agathon Rwasa candidat malheureux de la présidentielle de 2020 et qui reste convaincu que les scrutins ont été truqués, figuraient l’ancien responsable des renseignements intérieurs qui est aujourd’hui cadre des renseignements burundais Alexis Ndayikengurukiye connu sous le sobriquet de Nkoroka.

L’homme est cité dans des abus contre des opposants depuis le début de la crise de 2015 déclenchée par un autre mandat controversé de feu président Pierre Nkurunziza.

La famille et les compagnons de Jean Baptiste Mpawenayo n’avaient pas encore eu accès à lui jusqu’au moment où cet article était mis en ligne. « Son interpellation s’inscrit dans le cadre de décourager les militants du CNL. Ils savent que les membres du CNL s’étaient exprimés en faveur du changement en 2020 lors des élections. Quand vous n’avez pas d’assise populaire, c’est normal d’avoir un tel réflexe. C’est toujours un réflexe de quelqu’un qui n’a pas gagné[…]. Il recourt toujours à la violence pour faire taire les gens. C’est un réflexe du maquis qui surgit », a commenté Aimé Magera, représentant international du CNL en exil à Bruxelles.
Pour lui, les autorités burundaises doivent comprendre que l’on ne peut pas « gouverner comme ça à notre époque » ajoutant qu’on ne peut pas « assujetir tout un peuple éternellement ».

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Photo d´illustration : vue de la ville de Bujumbura

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