EU-Burundi : l’Union Européenne a renouvelé les sanctions contre deux  proches collaborateurs du président Neva

EU-Burundi : l’Union Européenne a renouvelé les sanctions contre deux proches collaborateurs du président Neva

C’est officiel. Les 27 ont renouvelé les sanctions contre deux hauts responsables policiers et proches collaborateurs du chef de l’Etat burundais. Il s’agit de Gervais Ndirakobuca et Godefroid Bizimana. L’annonce intervient après la levée des sanctions par les États-Unis la semaine dernière. Un ancien responsable des renseignements actuellement en exil est aussi concerné par les sanctions. Depuis des mois, les autorités burundaises et le représentant de l’UE sont engagés dans un processus de renormalisation des relations au point mort depuis 2015. (SOS Médias Burundi)

La décision été prise le 18 octobre dernier comme le montre un bref communiqué du conseil de l’union européenne. Selon la décision,les sanctions restent en vigueur jusqu’au 31 octobre 2022.

Les deux hauts responsables policiers et proches collaborateurs du président Ndayishimiye sont originaires de la même province de Cibitoke (nord-ouest du Burundi). Ils occupent successivement les postes de ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire et de chargé de mission à la présidence de la République du Burundi.

En octobre 2015, l’union européenne avait pris des sanctions contre trois proches de feu président Pierre Nkurunziza dont Ndirakobuca, alors chef de cabinet au bureau du chef de l’Etat et Bizimana, directeur général adjoint de la police nationale du Burundi (PNB) à l’époque.

Un autre haut dignitaire jusqu’ici visé par des sanctions internationales les a vu abandonner jeudi dernier. Il s’agit du tout puissant premier ministre Alain Guillaume Bunyoni qui était sous sanctions américaines.

Comme lui en novembre 2015, les deux autres généraux de la police sont accusés d’avoir été impliqués dans des actes de violence, de répression, ou d’incitation à la violence, y compris par des actes constituant des atteintes graves aux droits de l’homme.

Vendredi Vendredi dernier, le porte parole du gouvernement burundais Prosper Ntahorwamiye a salué la décision du président Biden de lever les sanctions contre le Burundi tout en invitant l’union européenne à « agir de la même manière ». Un porte parole du ministère des relations extérieures a indiqué que le gouvernement n’a pas encore été signifié de la mesure. L’année dernière, le ministre en charge de la diplomatie burundaise avait menacé d’appliquer le principe de réciprocité contre des pays qui prennent des sanctions contre le Burundi.

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Photocollage : Gervais Ndirakobuca et Godefroid Bizimana, deux généraux proches collaborateurs du président Evariste Ndayishimiye

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