Ngozi : cinq militants de l’opposition dont une femme enlevés en moins de deux semaines

Ngozi : cinq militants de l’opposition dont une femme enlevés en moins de deux semaines

Les cinq membres du principal parti d’opposition CNL en province de Ngozi (Nord du Burundi) ont d’abord été arrêtés puis disparus. Leurs familles, sans nouvelles, les ont recherchés dans les différents cachots de la province sans succès. Leur famille politique parle d’un objectif d’exécution sommaire de ces militants. (SOS Médias Burundi)

La première victime de ces enlèvements est Stéphanie Hatungimana. Cette quadragénaire a été enlevée mi-novembre dans le quartier Kanyami au centre urbain de Ngozi.

Nos sources précisent qu’elle a été interpellée par des individus en tenue policière à bord d’un véhicule aux vitres teintées. Sa famille affirme avoir perdu ses traces depuis ce 15 novembre.

L’ autre enlèvement a eu lieu la nuit du 28 novembre. Il concerne Stany Miburo, la quarantaine lui aussi. Il a été enlevé par des personnes en tenues civile et policière. Des habitants qui ont assisté à la scène témoignent de la présence et de l’implication des Imbonerakure (jeunes affiliés au parti CNDD-FDD) du quartier Rusuguti où vivait la victime. La famille s’est lancée à sa recherche dans des différents cachots de Ngozi sans succès.

Aloys Ndayizeye de la colline de Maruri, zone et commune Gashikanwa (même province) a également disparu. Il a été interpellé par des policiers après une fouille dans la nuit du 29 novembre.

Le quatrième qui a été enlevé dans les mêmes conditions que le precédent est Jean Marie Ntirandekura. Il est originaire de la localité de Cihonda, en commune de Gashikanwa. Il a été enlevé après une fouille policière la nuit du 29 novembre.

Enfin Félix Nzoyisaba a été kidnappé le même jour par des policiers en provenance d’un lieu non encore déterminé. Il était au centre de Gashikanwa lors des faits.

Toutes ces personnes ont un dénominateur commun : ils militent pour le parti de l’opposition CNL.
Les responsables provinciaux de ce parti s’inquiètent des arrestations arbitraires et des enlèvements nocturnes qui ont l’objectif selon eux, de violenter et exécuter des opposants. Ils demandent aux hautes autorités burundaises de s’impliquer pour que les cinq personnes soient retrouvées et libérées.

Selon des sources proches du CNDD-FDD, les intéressés sont soupçonnés de collaborer avec des bandes armées et de donner des informations à des médias en exil.

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Photo : chef-lieu de la province de Ngozi

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